Le changement climatique devrait accentuer la volatilité des prix du maïs aux Etats-Unis, exerçant une influence plus forte encore que les prix du pétrole ou les politiques en faveur des biocarburants, selon une étude publiée dimanche par la revue Nature Climate Change.
L'étude, s'appuyant sur des données économiques, climatiques, agricoles et des modèles numériques, conclut que le réchauffement climatique, même contenu dans la limite de +2°C par rapport à l'ère pré-industrielle, devrait entraîner aux Etats-Unis des vagues de chaleur dévastatrices plus fréquentes dans les régions de production.
L'analyse des chercheurs des universités américaines de Stanford et Purdue conclut que, globalement, le changement climatique pourrait provoquer une hausse de la volatilité des prix aux Etats-Unis d'un facteur 4 : de 43 % sur une période récente (1980-2000) à 177 % à l'avenir (2020-2040).
Ils ont par ailleurs intégré, dans leurs calculs, des hypothèses économiques comme l'évolution possible des cours du pétrole ou l'existence ou non de politiques gouvernementales en faveur des biocarburants. L'étude conclut que de telles politiques pro-biocarburants ont tendance à exacerber encore la volatilité des prix due au changement climatique.
« D'ici que les élèves qui sont aujourd'hui en école primaire en aient terminé avec leurs études, la Corn Belt (la “ceinture de maïs” des Etats-Unis) pourrait être forcée de se déplacer vers la frontière canadienne pour échapper aux vagues de chaleur dévastatrices provoquées par le réchauffement », estime le communiqué accompagnant la parution de cette étude.
étude ?
mardi 24 avril 2012 - 08h16
Il est toujours étonnant de lire de telles études. Affirmer que le rendement du maïs peut être affecté par des facteurs climatiques et donc provoquer des aléas de prix importants,est une sacré découverte. Notez quand même qu'ils utilisent le conditionnel, au cas où leurs prévisions s'avèreraient fausses. Le dernier chapitre sur les "pôvres" enfants de primaire qui seraient forcés de se déplacer..., cela me rappelle un article similaire paru dans GEO, d'octobre 1984, il y a donc près de 28 ans. Le contenu était tout aussi alarmiste et force est de constater que nous attendons toujours que la côte d'Azur se déplace vers la côte d'Opale.