Selon l'Organisation mondiale de la santé, la mauvaise qualité de l'air due aux particules fines PM2.5 serait responsable de 400.000 morts prématurés par an en Europe, dont 42.000 en France.
Le plan relatif aux particules mis en place en juillet 2010 dans le cadre du Grenelle fixe pour la France un objectif de réduction de 30 % d'émissions de ces particules en 2015. Ce qui ne sera pas sans impact pour le secteur agricole et sylvicole, qui pèse 21 % des émissions françaises de PM2.5.
L'élevage est particulièrement concerné par l'émission de particules. L'un des leviers – déjà mis en œuvre – consiste à adapter l'alimentation des porcs et des volailles à leurs besoins selon les stades de croissance.
D'autres pistes sont étudiées, comme la couverture des fosses à lisier, censée réduire de 70 à 90 % les émissions d'ammoniac. La France a proposé à Bruxelles d'intégrer l'enjeu de la qualité de l'air dans le plan de modernisation des bâtiments d'élevage en 2012, afin de rendre éligible aux aides la couverture des fosses de stockage.
Une troisième piste consisterait à développer l'utilisation de matériel d'épandage permettant de limiter la volatilisation de l'ammoniac. Selon le Cemagref, 35 % des lisiers porcins sont déjà épandus par aérodispersion. Mais peu de mesures sont prises en élevage bovin. La France s'est tournée vers la Commission européenne pour soutenir l'achat de ces matériels d'épandage.