Malgré les promesses de fruits d'été « savoureux et sucrés », la qualité des pêches et des abricots est restée « très aléatoire » au mois de juillet, alors que les prix ont baissé, selon une étude publiée lundi par l'association de défense des consommateurs CLCV.
« Il y a quelques mois, les professionnels annonçaient pour l'été de 2011 une abondance de fruits savoureux et sucrés en raison d'un printemps très ensoleillé », note la CLCV dans son communiqué intitulé « la grande loterie ».
L'association a mené son enquête du 20 juin au 20 juillet dans une vingtaine de départements et « essentiellement en grandes surfaces ».
Quatre types de fruits ont été testés (melon, abricots, pêches blanches et jaunes). La CLCV a aussi collecté les prix de ces fruits sur 400 lieux de vente.
« Les consommateurs ont rendu un verdict très comparable à celui de l'année dernière, sans nette amélioration sur la qualité des pêches et des abricots qui demeure très aléatoire », affirme l'organisation, selon laquelle « l'embellie annoncée n'a pas eu lieu ».
Si le melon demeure le fruit le plus apprécié des consommateurs (80 % de taux de satisfaction), les pêches blanches (66 %) et jaunes (65 %) enregistrent des résultats « tout juste corrects », tandis que les abricots (58 %) figurent loin derrière.
La CLCV a constaté une baisse du prix des pêches (2,5 euros/kg contre 2,7 euros en 2010) et des melons (1,6 euro la pièce contre 2,1 euros en 2010 pour le melon charentais). En revanche, elle a noté une hausse des prix des abricots (de 3,3 euros/kg contre 3,1 euros en 2010 ).
La répercussion sur les consommateurs de « la chute des prix dont pâtissent les producteurs » est « à géométrie variable », dénonce la CLCV, en mettant en cause les « prises de marges abusives ».
Interrogés sur les seuls fruits vendus en grande distribution, une majorité (54 %) de consommateurs se sont déclarés insatisfaits de leur qualité, relève encore la CLCV. 38 % les ont jugés de qualité médiocre et 16 % « pas bons », pointant le manque de saveur ou le fait qu'ils sont « pas assez mûrs ou parfois trop mûrs ».
Télécharger l'étude de la CLCV.