Lactalis a publié un communiqué le 16 juillet 2013, nouvel épisode en date dans le bras de fer qui l'oppose avec ses OP (organisations de producteurs) et les sections locales de la FNSEA.
« Faisant suite à de nouvelles actions du syndicalisme agricole entraînant des dégradations inacceptables et répétées devant des sites de production, le Groupe Lactalis condamne toute forme de violence qui, en aucun cas, ne peut être la voie pour maintenir un dialogue nécessaire avec les producteurs organisés autour de l'entreprise », souligne le groupe mayennais.
Il rappelle ses propositions pour l'année 2013 : une hausse de 25 €/1.000 l sur 2013, « conforme aux recommandations du médiateur », qui se traduira par une augmentation moyenne de 40 €/1.000 l sur le troisième trimestre, et de 50 €/1.000 l au quatrième trimestre. Il s'engage également à « répercuter sur le prix du lait au-delà des 25 €, toute hausse liée à des augmentations tarifaires dans le cadre de nouvelles négociations avec [la distribution] ».
En revanche, il ne répond pas aux revendications des producteurs, qui veulent que la hausse du prix du lait tienne compte des indicateurs de marchés publiés par l'interprofession laitière. Selon les représentants de la FNSEA, le prix moyen en 2013 devrait être d'au moins 345 €/1.000 l. Or, ils ont calculé que les augmentations consenties par Lactalis ne le portent qu'à 335-340 €/1.000 l. Ils reprochent au groupe de ne pas respecter les contrats signés avec ses producteurs.
Le 17 juillet 2013, Jeunes agriculteurs (JA) a répliqué à Lactalis. Dans un communiqué, le syndicat rappelle que « dans les contrats des producteurs livrant à Lactalis, il est écrit noir sur blanc que le prix du lait doit se référer aux indicateurs des tendances de marché ». Il accuse donc Lactalis de « changer les règles de manière unilatérale » en proposant ce prix moyen de 340 €/1.000 l « alors que les perspectives de marché laissent présager un prix nettement supérieur (345 à 350 €/1.000 l) ».
« Une fois de plus, Monsieur Besnier s'illustre par son opportunisme et sa mauvaise foi en retournant sa veste alors que la conjoncture redevient favorable », attaque JA, regrettant que Lactalis « semble se complaire dans une relation industriels/producteurs d'un autre temps ».
Mais « l'époque du rapport frontal systématique peut aussi laisser place maintenant à une confrontation juridique », menace-t-il. La loi, c'est la loi, y compris pour des géants industriels comme Lactalis. [...] Jeunes Agriculteurs encourage donc les associations ou organisations de producteurs livrant à Lactalis à engager une action en justice contre Lactalis. Le syndicat appelle également les producteurs à « continuer le travail de terrain pour structurer les producteurs jusqu'à la forme la plus aboutie : une association d'organisation de producteurs par bassin ».
L EUROPE D UN AUTRE AGE...
jeudi 18 juillet 2013 - 18h50
Depuis plus de 5 ans que le prix du lait déraille, que les producteurs n'y retrouvent pas leur compte alors qu'ils sont les premiers "intéressés", le territoire français et Européen resterait-il une zone de marchand de tapis d'une autre époque où les relations resteraient "baiseurs-baisés" ??? La denrée alimentaire à un cout non négligeable qu'il est bon de différencier du gadget...Les producteurs auraient pourtant autre chose à faire que de bagarrer constament lorsque déjà attelés à la charette 3000 heures/an...