L'Unell (Union nationale des éleveurs livreurs Lactalis) explique dans un communiqué diffusé le lundi 15 juillet 2013 au soir que « les nouvelles discussions qui ont eu lieu jeudi dernier avec le médiateur et l'entreprise n'ont pas permis d'aboutir à un accord acceptable pour les producteurs ». L'organisation rappelle qu'elle poursuit un seul objectif : « le respect des contrats signés ».
Aussi, les membres du conseil d'administration de l'Unell sont « prêts à utiliser tous les moyens légaux pour faire respecter les clauses de leur contrat ». Cependant, « ils restent ouverts au dialogue, à la condition que Lactalis exprime une réelle volonté d'aboutir ».
Dans son communiqué, l'Unell explique qu'« alors que la conjoncture laitière est favorable à une hausse sensible du prix du lait, l'entreprise Lactalis propose dès à présent un prix « politique » moyen annualisé autour de 340 €/1.000 l. pour l'année 2013. Or, les tendances de marché laissent entrevoir un niveau de prix moyen substantiellement supérieur (345 à 350 euros/1.000 litres). De plus, la baisse de collecte risque d'entrainer une « pénurie » de la matière première laitière et ce même dans des bassins laitiers dynamiques. Ce phénomène a logiquement pour effet de renchérir le prix du lait ».
Les producteurs de lait Lactalis « ne voient pas pourquoi ils ne bénéficieraient pas de cette conjoncture favorable », expliquent-ils.
« La proposition Lactalis, d'un prix « politique », bafoue les clauses des contrats qui lient les producteurs et leur collecteur. Ces clauses indiquent que le prix payé aux producteurs doit se référer aux indicateurs de tendance des marchés publiés régulièrement par le Cniel (Centre national interprofessionnel de l'économie laitière) », déclare l'Unell.
« Les producteurs ne sont pas dupes du jeu de l'entreprise dont le seul objectif est de payer le lait le moins cher possible ». L'Unell « refuse cette perspective ».