Le Copa-Cogeca (syndicats et coopératives agricoles de l'UE) a apporté, dans un communiqué du 12 juillet 2013, son soutien aux producteurs de biocarburants européens en se déclarant opposé au vote d'un rapport par les eurodéputés projetant d'imposer une limite de 5,5 % pour l'incorporation de biocarburants de première génération, c'est-à-dire produits à partir de cultures arables.
Pour Pekka Pesonen, secrétaire général du Copa-Cogeca, « les agriculteurs et l'industrie ont considérablement investi dans ce secteur, suite à l'engagement des institutions européennes de garantir que 10 % des carburants utilisés dans le transport proviendraient de sources d'énergies renouvelables d'ici à 2020 ».
Selon lui, le vote du rapport de la commission environnementale par le Parlement européen est absolument inacceptable et met brutalement fin au développement du secteur dans plusieurs pays, menaçant 220.000 emplois, en particulier dans les zones rurales de l'Union européenne.
Le Copa-Cogeca appelle donc les eurodéputés à veiller, lors de leur vote sur le rapport en plénière en septembre, à la viabilité de l'industrie des biocarburants. Par ailleurs, il exhorte les eurodéputés à garantir qu'au moins 8 % des carburants de transport soient issus de cultures arables d'ici à 2020 et à s'opposer aux facteurs ILUC (de changement d'affectation des sols) et aux comptes multiples sur l'incorporation de biocarburants.
« Les comptes multiples constituent une ruse statistique qui induit en erreur les citoyens quant au niveau réel de la part de biocarburants dans les mélanges avec des carburants fossiles et créent l'illusion que les objectifs environnementaux sont atteints », estime le Copa-Cogeca.
Enfin, Pekka Pesonen a rappelé qu'il fallait également travailler à la protection des terres riches en carbone et de la biodiversité dans les pays tiers par le biais d'accords bilatéraux, de soutien financier et de conseil juridique.