La Fédération nationale des coopératives laitières (FNCL), mercredi, dans un communiqué, a demandé au Cniel (interprofession laitière) de réviser l'indicateur de valorisation beurre-poudre « pour qu'il reflète les conditions réelles des activités de séchage et des marchés internationaux ».
La Pac ne joue plus son rôle régulateur sur les marchés. Les entreprises sont directement impactées par l'hypervolatilité des cours sans l'effet compensatoire des outils d'intervention ou des restitutions, expliquent les coopératives laitières.
« L'indicateur intègre des éléments financiers que l'on ne retrouve pas dans les chiffres d'affaires des entreprises et qui sont liés au différentiel entre les prix des contrats et les montants réellement facturés. Ce différentiel, qui est structurellement défavorable aux transformateurs sur une longue période, s'accroît avec l'augmentation de la volatilité », poursuivent-elles.
« Une augmentation de la production laitière est attendue. Elle nécessite, dès aujourd'hui, des investissements en outils de séchage. L'indicateur doit intégrer des coûts d'investissement et d'exploitation de ces outils plus proches des réalités de 2011 », ajoutent-elles.
La FNCL met notamment en avant que « l'indicateur actuel sous-évalue le nombre de collaborateurs par unité de séchage. Une unité de séchage, qui employait vingt personnes en 2002 pour de la poudre de lait destinée à la consommation animale et livrée en vrac en citernes, en emploie aujourd'hui vingt-cinq pour de la poudre de lait destinée à la consommation humaine ».
« La masse salariale unitaire pour l'unité de séchage est supérieure de 34 % dans la réalité à la masse salariale unitaire prise en compte aujourd'hui dans l'indicateur » et « les coûts d'ensachage, amortissements inclus, sont supérieurs de 110 % dans la réalité aux coûts d'ensachage pris en compte aujourd'hui dans l'indicateur. »
« Afin de préserver leurs activités sur le marché intérieur, les coopératives doivent améliorer leurs exportations et leur développement à l'international. Pour gérer les volumes produits au plus près de ces débouchés, elles vont mettre en application le principe ''volumes/prix différenciés'' », expliquent-elles également.