Les prix alimentaires mondiaux ont reculé de 1,7 % en décembre et de 3,7 % sur l'ensemble de l'année 2014, a indiqué jeudi la FAO (1).
L'indice des prix des aliments de la FAO a enregistré un repli de 1,7 % entre novembre et décembre derniers. Sur l'ensemble de l'année 2014, il recule de 3,7 %. Les baisses les plus fortes affectent les céréales (-12,5 %), les produits laitiers (-7,7 %), les huiles (-6,2 %) et le sucre (-3,8 %). A l'inverse, les prix de la viande ont augmenté en moyenne de 8,1 % par rapport à 2013.
L'indice des prix des céréales de la FAO s'est replié de 0,4 % en décembre, « en raison principalement d'une augmentation des prix du blé qui a plus que compensé une baisse des cours du riz. Les craintes que la Fédération de Russie puisse appliquer des mesures de restriction à l'exportation ont fait grimper les prix du blé, mais le raffermissement général du dollar des États-Unis et la faiblesse des échanges commerciaux ont limité la hausse. En revanche, les prix du riz ont nettement chuté du fait de l'abondance des disponibilités exportables et d'un ralentissement de la demande d'importations. »
L'indice des prix des huiles végétales de la FAO a fléchi de 2,4 % en décembre. Ce recul « s'explique principalement par l'évolution du marché de l'huile de palme ; en effet, la chute récente des prix du pétrole brut a déprimé la demande de ce produit, qui sert à fabriquer le biodiesel, et entraîné une baisse de ses cours internationaux. Les prix n'ont commencé à rebondir qu'à la fin du mois de décembre, en raison des précipitations excessives qui ont ralenti les activités de récolte et de broyage en Malaisie et d'une demande d'exportation mondiale qui s'annonce plus élevée que prévue ». Sur l'ensemble de l'année 2014, l'indice des prix des huiles végétales a reculé de 6 %, l'huile de palme – l'huile végétale qui pèse le plus dans le calcul de l'indice – tombant à son plus bas niveau en cinq ans.
L'indice des prix du sucre de la FAO a reculé de 4,8 % en décembre. « L'abondance de l'offre dans les principaux pays producteurs de sucre, dont le Brésil, le plus grand producteur et exportateur mondial, et la baisse des prix du pétrole brut, qui a eu pour effet de réduire le volume des plantes sucrières transformées en éthanol, ont pesé sur les cours internationaux du sucre en décembre. Les prix du sucre ont principalement subi une pression à la baisse en 2014, s'établissant en moyenne [...] 3,8 % en dessous de leur niveau de 2013. »
L'indice des prix des produits laitiers de la FAO a reculé de 2,3 % en décembre, en raison de « disponibilités exportables abondantes ». En 2014, les prix internationaux des produits laitiers ont chuté de 7,7 %. « Cette contraction est due à une augmentation des disponibilités exportables et à une réduction du rythme des achats de certains des principaux importateurs, notamment la Chine et la Fédération de Russie. La baisse des prix a été plus prononcée pour les laits en poudre, suivis du beurre et du fromage. »
L'indice des prix de la viande de la FAO a reculé de 1,9 % en décembre. Explications : « un fléchissement des cours de la viande bovine et de la viande ovine provenant de l'Océanie et un recul des prix de la viande de porc provenant de l'Europe. Le raffermissement du dollar des États-Unis et une augmentation des disponibilités exportables ont été des facteurs importants qui ont influé sur les prix. Toutefois, les produits carnés ont été le seul groupe de produits au sein de l'indice des prix des aliments de la FAO à enregistrer une augmentation en 2014, gagnant 8,1 % par rapport à 2013. »
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(1) FAO : Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture.
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