« Les éleveurs français ne doivent plus être otages du commerce à bas prix ! Deux acteurs majeurs ont choisi de boycotter le MPB cette semaine. Voilà plusieurs semaines, ces mêmes acteurs tentaient de faire régner une psychose chez les éleveurs par les poids et les retards d'enlèvements afin d'essayer de baisser les prix. »
« C'est grâce à un travail structurel et de négociation avec les partenaires de l'aval que le cadran a pu enfin atteindre les 1,40 €/kilo en juillet, permettant ainsi aux éleveurs de ne plus perdre d'argent. Ce prix reste un minimum et est insuffisant pour la trésorerie des producteurs au regard des 6 derniers mois écoulés. »
« La FNP a été accusée de vouloir "tuer la filière". Mais, les éleveurs sont LE maillon essentiel de la filière... En réalité, nous avons percé une bulle vertueuse pour les abattoirs français ! »
« Depuis plus d'un an, la FNP œuvre pour la reconnaissance et une juste valorisation du porc français. Les actions menées ces derniers mois sur l'étiquetage d'origine ont permis de réouvrir des portes commerciales pour les entreprises françaises. »
« Certains distributeurs se sont engagés à hausser le prix du porc et nous avons obtenu de la grande distribution de promouvoir le porc tout l'été pour booster la consommation. Un vrai travail commercial ! »
« Les abatteurs ont à présent tous les atouts pour valoriser sur le marché intérieur et au juste prix la viande française. »
« Le MPB doit rester la référence »
« Le problème serait alors à l'étranger... Le marché de l'export est un travail de compétition internationale où force est de constater que les opérateurs français ne sont pas armés pour rivaliser. (La viande espagnole payée 2cts de plus à l'éleveur peut arriver en Bretagne 40 cts moins cher ? Cherchez l'erreur...). »
« Nous sommes conscients que l'embargo russe et la distorsion de concurrence sur les coûts de main d'œuvre sont un handicap, mais les éleveurs français n'ont plus les moyens d'absorber les déficits de compétitivité des autres maillons de la filière. »
« Par ailleurs, le prix actuel ne pose pas de problème à certains opérateurs. Pourquoi alors 100 % des porcs français devraient être victimes d'un cours "mondial" ? »
« Le cadran doit encore monter et le porc français doit être valorisé à hauteur des exigences françaises. Contentons-nous d'"exporter" en France ! Certaines régions, les salaisonniers, nos collectivités publiques (armée, écoles, hôpitaux,...) sont dépourvus de viande française !! »
« Le MPB doit rester la référence publique nationale et ne doit pas être pendu au sort de quelques acteurs. »
« La FNP soutient l'idée que d'autres mécanismes permettant de renvoyer de la valeur ajoutée aux éleveurs peuvent être mis en place rapidement. »
« Ce n'est qu'en arrêtant les guerres de clocher et en œuvrant collectivement que nous sortirons de cette situation dramatique », conclut la FNP.
Statégie?...
jeudi 13 août 2015 - 18h53
ça va être compliqué. Si la FNP ne comprend pas que la compétition est internationale, on est mal parti. Si elle ne comprend pas que si les transformateurs n'équilibrent pas les comptes, ils fermeront comme l'ont fait GAD et bientôt AIM. Croire qu'ils peuvent augmenter les prix en claquant des doigts, c'est faire preuve d'une naïveté coupable. Et sans outils d'abattage et de transformation, ça va être difficile de produire du porc...L'inverse est vrai également. Le prix du porc est primordial certes, mais il ne doit pas cacher les faiblesses de la filière française. ça fait presque 20 ans qu'on entend rigoureusement le même discours sur le prix. Mais quelle est la stratégie si tant est que la filière française en ait une? Les points faibles sont connus (trop de dépendance du frais entre autres, peu de marchés de niche) . Et maintenant?