Ce mercredi 19 août, l'Union des Groupements de Producteurs de Viande de Bretagne (UGPVB) insiste à nouveau sur la nécessité pour la filière française de retrouver de la compétitivité. Elle demande « au gouvernement d'apporter rapidement des réponses concrètes au défaut de compétitivité qui frappe la filière porcine ». Elle réaffirme également la volonté de ses adhérents de « pérenniser le Marché au cadran du Porc Breton (MPB) ».
« C'est la réalité de la perte de compétitivité de la filière porcine qui transpire à travers la crise actuelle, argumente l'UGPVB. Jusqu'à présent classé sujet tabou, le ministre de l'agriculture a fini par le reconnaître le 17 août : le dumping fiscal et le coût supérieur de la main-d'oeuvre en France par rapport à l'Allemagne et à l'Espagne affaiblissent durablement la filière porcine française depuis 10 ans. » Les groupements de producteurs insistent aussi sur la réglementation environnementale.
Concernant le MPB, l'UGPVB estime que c'est « une référence étalon indispensable, comme l'a redit le ministre de l'Agriculture, lundi 17 août, pour les éleveurs et les outils qui demain souhaiteraient aussi s'engager dans la contractualisation. La crise actuelle démontre que la définition d'un prix politique qui n'est pas en phase avec la réalité du marché et décrétée par des décideurs politiques n'est tout simplement pas tenable sans mesures d'accompagnement. C'est pour éviter à l'avenir cette dérive [...] que toutes les OP vont s'atteler à faire évoluer le règlement du Marché. C'est aussi de la responsabilité de tous les abatteurs de participer au MPB pour définir le juste prix. »
modèle social
jeudi 20 août 2015 - 12h48
Il est clair que la crise de l'élevage en France montre la faillite du "modèle social" français, que presque personne ne nous envie. Avec des coûts de productions, des charges sur le travail , des systèmes de protection illusoires, ce système est à bout de souffle. Le comble, c'est que ce système exclut les activités à faible valeur ajoutée (dont l'agro alimentaire), mais forte demandeuse de main d’œuvre. On arrive à cette aberration toute française, qui fait que les employeurs ont toutes les peines du monde à recruter des personnels, alors qu'on croule sous le chômage. N'oublions pas à combien revient un salarié à l'employeur, par rapport à ce que le salarié touche en net. C'est tout un modèle "social" qui s'effondre sur lui même. Ce système qui fait supporter la majorité des charges sur une assiette de plus en plus réduite. Les débats sur la "juste répartition" des marges n'est que secondaire mais est mis en exergue par les politiques, la grande distribution par exemple est confrontée aux mêmes problèmes.