Ce jeudi 27 août, Stéphane Le Foll a réuni les représentants du secteur porcin au ministère pour une réunion de travail sur la rénovation des relations commerciales dans la filière. Lors de la conférence de presse qui a suivi, il s'est dit très satisfait de la qualité du débat, promettant une note de synthèse de la réunion qui servirait de base aux discussions à venir. Cette réunion a eu lieu sans représentant du Sniv-SNCP. Coop de France était présent via sa branche alimentation animale.
« Il s'agit d'inventer un système sécurisant pour les éleveurs en termes de prix et de volumes, en accord avec l'aval, avance le ministre. Je me suis engagé à produire un papier ordonnant les différentes propositions de ce matin. J'y ajouterai un point sur la caisse de sécurisation. » Les formes de contrats évoquées concernaient les relations entre différents maillons de la filière, y compris l'amont (fabricants d'aliment). Le ministre a aussi expliqué que les salaisonniers s'intéressent à la contractualisation pour sécuriser leurs approvisionnements.
Du côté des producteurs, « trop souvent, nous servons de variable d'ajustement lors des négociations commerciales, regrette Paul Auffray, le président de la Fédération nationale porcine (FNP). C'est pourquoi nous voulons établir une relation commerciale qui régule les prix. Cette réunion a été l'occasion de jeter les bases. » La réaction de la Confédération paysanne est plus réservée. S'appuyant sur son expérience des contrats dans le secteur laitier, Josian Palach, le secrétaire national en charge de l'élevage, estime que « les mêmes causes créeront les mêmes effets » dans la filière porcine.
Interpellé sur les arguments développés par le Sniv-SNCP et Coop de France pour ne pas assister à la réunion, le ministre a regretté l'absence de propositions de leur part. « Par rapport aux charges sociales, il y a le pacte de responsabilité qui s'appliquera en 2015, rappelle-t-il. Pour un salaire autour du Smic, cela fait zéro charge. Le président de la Cooperl me dit qu'il n'embauche plus au Smic. Tant mieux. Le pacte prévoit d'aller jusqu'à 1,5 puis 2 Smic. On me demande de baisser les charges ? Mais lesquelles ? Qu'on me donne des propositions pour en discuter ! »