« Le prix affiché par le Marché au cadran du porc breton (MPB) est aujourd'hui obsolète », estime Michel Portier, directeur général d'Agritel, dans une tribune publiée le 26 août 2015 par Les Echos. « Ce marché, qui a pour vocation de fixer les prix de référence des ventes nationales de porcs par une cotation bihebdomadaire, a trouvé ses limites la semaine dernière. En l'absence des plus gros acheteurs de la filière porcine, aucun prix fixe n'a pu être établi, rendant bien plus difficile la négociation directe entre les éleveurs et les abattoirs. »
« Responsable à lui seul de 15 à 20 % des ventes nationales, ce système selon lequel seuls quelques acteurs participent à la formation du prix n'est plus viable. Sa représentativité sur un marché national et à l'exportation est remise en cause. Cependant, c'est à ce jour le seul lieu de confrontation officiel de marché entre l'offre et la demande. Il convient avant toute chose d'en améliorer le fonctionnement, ou de trouver un nouvel outil permettant d'afficher des prix de référence représentatifs pour tous les acteurs de la filière. »
« Face à cette nouvelle crise, la filière porcine a besoin d'outils de couverture de risques de prix, à l'image des marchés à terme. Elle pourra alors conjuguer transparence des prix et sécurisation des marges. Par exemple, au 1er avril dernier, la disparition des quotas laitiers s'est accompagnée du lancement d'un marché à terme des produits laitiers afin de répondre aux nouvelles spécificités du marché. »
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