Les prix du porc dans le monde devraient rester « élevés » au second semestre de 2012, pronostique Rabobank dans un rapport (1). Ne serait-ce que pour compenser la cherté des matières premières entrant dans la composition des aliments pour animaux.
Rabobank anticipe un effritement du prix du porc charcutier au deuxième trimestre de 2012, avant une légère remontée à la fin de l'année, parallèle à celle attendue sur le marché intérieur chinois.
Le succès de la saison des grillades dans l'hémisphère Nord et le dynamisme des importations asiatiques – toujours bon, mais moins toutefois qu'en 2011 – constitueront des éléments déterminants de l'année, estime Rabobank.
Rabobank souligne les performances à l'exportation réalisées par l'UE. Les volumes progressent de 17 % entre janvier-février 2011 et 2012, mais les prochains mois seront peut-être plus difficiles.
Au Brésil, le prix du porc est maintenu à un bas niveau par la suspension des importations russes et le haut niveau du real.
La seconde moitié de l'année sera marquée par la reprise de la production aux Etats-Unis et son repli en Europe. La mise aux normes des bâtiments pour les truies, applicable dans l'UE au 1er janvier 2013, ne devrait pas peser sur le potentiel de production des Vingt-Sept avant le second semestre de 2013. Rabobank estime en effet que le prix élevé des porcelets incite les éleveurs candidats à la cessation d'activité à la poursuivre jusqu'à la fin de 2012.
A long terme, la progression de la consommation de produits animaux – notamment de porc – permise par la hausse des revenus, devrait se poursuivre dans les pays émergents, estime Rabobank.
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(1) Rabobank Pork Quarterly, mai 2012.