Les apports sur les marchés aux bestiaux ont progressé de 2 % entre 2010 et 2011. C'est le constat que dresse la Fédération française des marchés de bétail en vif (FMBV) quelques jours avant sa prochaine assemblée générale, les 14 et 15 mai, à Rabastens-de-Bigorre (Hautes-Pyrénées).
Depuis l'arrivée de la fièvre catarrhale ovine (FCO) en France, c'est la première année que les volumes disponibles sur les foirails augmentent. « Cela représente 30.000 animaux supplémentaires, observe Aurélien Tenèze, le directeur de la FMBV. La fréquentation de plus de la moitié des foirails progresse ou se stabilise. »
Trois places totalisent même plus de 100.000 animaux échangés : Bourg-en-Bresse (Ain), Laissac (Aveyron) et Lezay (Deux-Sèvres). « Les marchés au cadran ne sont pas les seuls à progresser cette année, ajoute Gilles Rousseau, le président de la FMBV. C'est dans le secteur du maigre que regagnons du terrain. »
La progression entre 2010 et 2011 cache des disparités : l'offre en bovins et petits veaux s'étoffe de 40.000 animaux, tandis que celle en ovins continue de s'éroder (-9.000 têtes, -2,3 %). Les broutards (+23.700 têtes, +7,5 %) et les gros bovins maigres (+4.960 têtes, +3,3 %) gagnent du terrain sur presque toutes les places.
Du côté des ovins, il y a aussi quelques signaux positifs. « La baisse de fréquentation est de l'ordre de 2 %, calcule Aurélien Tenèze. Elle était de 4 % entre 2009 et 2010. Avant, elle dépassait les 10 % chaque année. » Des marchés voient leur offre en moutons progresser (Moulins-Engilbert, Châteaumeillant , et Assier).
Il reste maintenant à conforter cette croissance. Les gestionnaires des marchés en discuteront lors de leur assemblée générale, et en particulier des garanties de paiement.