Plus de 200 personnes ont manifesté samedi à Causse-et-Diège, village de l'Aveyron, pour s'opposer à l'extension d'un élevage industriel de porcs qui menace notamment une grotte préhistorique.
Oui à la culture bio, non à l'élevage industriel, pouvait-on lire sur une des pancartes brandies par des militants et élus écologistes.
Outre les archéologues, historiens, spéléologues et scientifiques inquiets du devenir de la grotte de Foissac et de ses vestiges millénaires, les professionnels du tourisme et les néoruraux du cantons sont mobilisés depuis des mois.
Pour la grotte, ils craignent les infiltrations d'eau polluée par le lisier provenant de la porcherie.
Les hôteliers et les habitants des environs redoutent les épandages de lisier sur les champs alentour, et l'odeur des déjections.
Ils ont adressé au préfet de l'Aveyron une pétition pour qu'il ne délivre pas l'autorisation d'agrandir le site actuel, puis sollicité samedi un entretien avec un représentant de l'Etat.
La préfecture de l'Aveyron doit se prononcer sur l'extension de la porcherie. Le commissaire-enquêteur de la préfecture a pour l'instant donné un avis favorable.
L'interprofession porcine du Midi-Pyrénées soutient le projet et met en avant la baisse de 20 % du nombre de porcs élevés dans la région et que, dans ce canton, la population porcine est passée de 14.380 (2000) à 4.481 (2012) et que l'extension de l'élevage des frères Ferrand (de 1.170 à 3.000 porcs) respectera les normes environnementales en vigueur.