Dans un communiqué paru vendredi, l'UNPT (Union nationale des producteurs de pommes de terre) annonce une production en baisse « significative » comparé à l'année dernière qui était pléthorique. Cette diminution s'explique par la baisse des surfaces (- 2 %) et le « net recul » des rendements.
La baisse atteint 17 % par rapport à la moyenne décennale (2005-2014), à date identique, « même si cela ne présage en rien du chiffre définitif ». « Il s'agit donc d'une tendance très marquée, issue de prélèvements réalisés dans 239 parcelles dans les 4 principales régions de production par l'UNPT. A date identique, seule une année fait moins bien depuis 10 ans : 2013 », précise le syndicat.
« Les rendements sont aujourd'hui très hétérogènes, en fonction de la variété, du type de sol, de la présence ou non de l'irrigation (qui a un impact positif significatif), de la pluviométrie locale... », précise l'UNPT. Le cycle végétatif est plutôt bien avancé et certaines parcelles ne pourront plus être à leur optimum de potentiel. Le déficit hydrique depuis mars 2015 a eu « un impact négatif sur la tubérisation (nombre moyen de tubercules par plante), qui est moyenne à faible cette année. »
« Par ailleurs, le mois de juillet a connu des températures nettement supérieures aux normales saisonnières sur l'ensemble du territoire, même si l'écart à la normale a été moins marqué dans l'Ouest et le Nord. Le grossissement des tubercules est aujourd'hui impacté et évoluera en fonction des conditions dans les semaines à venir. »
La récolte totale en pommes de terre de conservation (marché du frais intérieur, marché du frais export et marché industriel), sauf phénomène climatique majeur dans les semaines à venir, devrait donc tourner selon l'UNPT autour de 5 millions de tonnes (entre 4,7 et 5,3 millions de tonnes, pour une moyenne décennale à 4,9 millions de tonnes).
« Cela permettra à l'ensemble de la filière pomme de terre de retrouver des marges de manoeuvre, après une campagne 2014/2015 très difficile, voire catastrophique, pour bon nombre de producteurs, à cause d'un déséquilibre très marqué entre l'offre et la demande », anticipe l'UNPT.