L'ambroisie court toujours et les allergies dont elle est responsable ne cessent d'augmenter. D'où l'attention accordée par des parlementaires à cette espèce invasive.
Lors d'une audition à l'Assemblée nationale, le mardi 6 décembre 2011, le docteur Bruno Girodet, coordinateur de l'unité d'allergologie du centre hospitalier Saint-Joseph-Saint-Luc de Lyon, a dressé un bilan sanitaire en 2011 alarmant, Rhône-Alpes restant l'une des zones les plus touchées avec 800 à 1.000 ha infestés de plus chaque année.
Président de l'association « Stop ambroisie » et lui-même concerné par les allergies, Philippe de Goustine, président de l'association Stop Ambroisie, a présenté les grands principes d'un plan de lutte coordonné tel qu'il est testé dans la Drôme.
Si la possibilité d'éliminer la plante est aujourd'hui évincée avec lucidité, des plans de lutte départementaux coordonnés sous l'autorité des préfets doivent au moins permettre de la contenir, affirme Mr de Goustine.
Vu du côté agronomique, le problème est de limiter le stockage dans le sol et la dispersion des semences indésirables, l'ambroisie ayant surtout fait son lit dans les champs de tournesol, plante qui fait partie de la même famille botanique.
Pour Bruno Chauvel, coordinateur à l'Inra de l'observatoire de l'ambroisie, c'est l'association de pratiques comme le désherbage mécanique entre les rangs et chimique sur le rang qui peut apporter une solution à court et long terme. Avec en plus des rotations adaptées.
L'idée étant aussi de préparer des plans de prévention là où on ne parle pas encore de l'ambroisie, conseille Bruno Chauvel, afin de déjouer « son extraordinaire capacité d'adaptation ».