Les Français veulent plus de transparence sur le contenu de leurs assiettes, selon un sondage réalisé par CSA pour France Nature Environnement diffusé le 20 février, quelques jours avant l'ouverture du Salon international de l'agriculture à Paris.
Les résultats du sondage indiquent que plus de 9 Français sur 10 (93 %) « souhaitent que l'utilisation de pesticides dangereux soit signalée par un affichage sur les produits alimentaires concernés ».
La question de FNE est formulée ainsi : « Certains pesticides utilisés en agriculture sont suspectés de comporter des risques pour la santé de l'homme, notamment d'induire des cancers. Vous personnellement, souhaitez-vous que l'utilisation de ces pesticides soit signalée par un affichage sur l'emballage des produits alimentaires concernés ? »
En matière d'élevage, la quasi-totalité (94 %) des Français souhaiteraient que les produits alimentaires issus d'animaux élevés en batterie ou sans accès au plein air, tels que les volailles, les porcs ou les veaux, le signalent clairement sur leur emballage, 71 % le souhaitant « Tout à fait ».
A propos d'un étiquetage « Nourri aux OGM » sur les emballages de produits alimentaires issus d'animaux nourris aux OGM, 95 % des Français soutiennent sa mise en place, indique FNE. 69 % d'entre eux allant jusqu'à qualifier de « Très bonne chose » cette proposition, précise l'organisation écologiste.
Le sondage CSA pour France Nature Environnement a été réalisé par internet du 17 au 19 février 2014, sur un échantillon national représentatif de 1.006 personnes âgées de 18 ans et plus.
Il apparaît « nettement que les Français réclament davantage d'information sur leur alimentation, sont soucieux de sa qualité, mais aussi qu'ils font le lien entre cette dernière et les conditions de production, d'élevage, de bien-être animal », analyse FNE.
Selon l'organisation, ces résultats démontrent « à quel point la demande de transparence est forte dans l'opinion ». Pour Bruno Genty, président de France Nature Environnement, nous devons sortir de « l'hypocrisie ! La communication positive, la promotion des productions les plus vertueuses, bio ou label rouge par exemple, ne suffisent pas. Nous avons le droit de savoir si un animal a été élevé de façon industrielle, sans voir le jour et nourri aux OGM, si les produits agricoles ont été traités avec des pesticides dangereux. Le législateur doit entendre cette demande pressante des consommateurs et citoyens ».
Pour FNE, un affichage clair influerait sur les comportements d'achats, faisant des consommateurs des « consomm-acteurs » et favoriserait le développement de l'agriculture durable.