« Nous travaillons depuis septembre avec le secteur de l'alimentation animale et de l'élevage pour trouver des solutions afin de gérer ensemble la volatilité des prix des matières premières. La semaine dernière, le ministre Bruno le Maire a exigé que nous trouvions rapidement une solution. Mais pour trouver une solution, il manque l'implication de l'aval (industriels et grande distribution) et des pouvoirs publics », a martelé mercredi Philippe Pinta, président d'Orama, l'Union des producteurs de grandes cultures. Il s'exprimait à l'occasion de l'assemblée générale annuelle de la structure.
« Nous avons comparé les prix d'intérêt à la production des céréales avec le prix d'intérêt pour l'achat de céréales pour produire de la viande porcine. Nos prix de revient ne se croisent jamais ! », a déploré un intervenant dans la salle.
« Le problème de fond, c'est que la viande n'est pas assez chère et nous devons mettre toute la machine en branle, dont Orama, pour faire accepter une hausse des prix de la viande », a appuyé un représentant d'une section départementale de la FNSEA. Un autre intervenant a observé qu'il « faudra que la grande distribution accepte une hausse des prix, sans la démultiplier au consommateur, faisant remarquer que la récente hausse du prix du magret de canard accordée aux producteurs avait été doublée au consommateur final ».
Selon Philippe Pinta, « le meilleur moyen de réguler les prix, c'est aussi de produire davantage. Produire plus et mieux. Mais cela ne dépend pas que de nous agriculteurs. Pour répondre à ce défi, nous aurons besoin de tous les outils en matière d'innovation, de technologie et d'irrigation ».
Ecrêter les prix « Les bas prix sont toujours porteurs de troubles sociaux et ils empêchent les pays du Sud notamment, de développer leurs capacités de production, les rendant d'autant plus vulnérables, le jour où les prix flambent, observe Christian Pees, administrateur d'Orama. C'est comme cela que des émeutes de la faim éclatent. Il devient évident qu'il faut écrêter les excès de prix des marchés mondiaux. » |
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jeudi 20 janvier 2011 - 09h45
Moi je veux bien faire des contrats avec des éleveurs, à condition de ne pas y perdre; néanmoins, je constate autour de moi que ceux qui sont en polyculture/élevage (et il y en a beaucoup) sont pour une grande part en autarcie. Ce qui m'inquiète c'est que beaucoup sont dans une situation délicate et que je ne suis pas sûr d'être payé et en cas d'incident c'est moi qui saute! Il faut donc des garanties , sinon on peut parier qu'il y aura de grandes réticences dans certains cas.