Plusieurs centaines de viticulteurs et d'agriculteurs à bord de tracteurs et de voitures ont convergé vers Toulon, vendredi matin, pour manifester contre les projets de tracés de la ligne ferroviaire à grande vitesse Provence-Alpes-Côte d'Azur (LGV Paca).
« Nous sommes opposés au passage de la LGV au milieu de nos terres agricoles, qui va impacter plus de 1.700 hectares de terres », a fait valoir le président des Jeunes Agriculteurs du Var, Sébastien Perrin. Le monde agricole « n'est pas d'accord sur la façon dont RFF (Réseau ferré de France) gère la communication de ce dossier ».
Après avoir été reçus à la préfecture du Var, le président de la FDSEA, Antoine Pastorelli, a noté une « petite avancée », le préfet s'étant engagé, selon lui, à demander le retrait du tracé direct et la construction de la gare Est à la sortie de Toulon. Les manifestants se sont ensuite rendus en cortège au conseil général, où ils ont déposé une motion et ont été reçus par la députée Josette Pons (UMP), qui leur a affirmé être « à (leurs) côtés pour défendre l'agriculture varoise ».
Dans ce document, les signataires, réunis en collectif, « considèrent que ce projet n'a pas été demandé par la profession et présente des dangers réels et irréversibles pour toutes les communes concernées ». Tout en dénonçant le fait « que les conséquences directes et indirectes n'ont pas été évaluées à leur juste valeur », ils rappellent que « c'est la qualité de vie dans son ensemble et l'impact sur les paysages et les terroirs qui font la renommée du Var qui sont en jeu ».
L'agriculture varoise représente 6.000 exploitants, 40.000 emplois induits et près de 600 millions d'euros de chiffre d'affaires.