La présidence polonaise de l'Union européenne a pris ses distances, samedi, avec les vues britanniques, mais aussi françaises sur l'avenir du système de soutien à l'agriculture en Europe. Varsovie veut rendre la Pac plus équitable et plus moderne.
La Pologne milite surtout pour un rééquilibrage des subventions agricoles au profit des nouveaux Etats membres de l'Europe de l'Est, entrés depuis 2004 dans l'UE, et aux dépens des anciens comme la France, l'Allemagne ou l'Italie. La Pologne assure la présidence de l'UE drant le second semestre de 2011,
Le mécanisme de calcul en cours pour les aides versées en fonction de la taille des exploitations, basé sur des références historiques, privilégie les anciens pays membres. Le ministre polonais l'a qualifié de « système totalement injuste ».
Interrogé sur l'opposition frontale traditionnelle entre le Royaume-Uni et la France sur l'importance à donner à la Pac dans le budget de l'Union européenne, le ministre polonais de l'Agriculture, Marek Sawicki, a estimé que les deux pays avaient une « approche conservatrice » sur le sujet, chacun dans son genre.
Les Britanniques campent sur une opposition de principe à la Pac, qu'ils souhaitent renationaliser afin que chaque pays se charge de financer ses propres agriculteurs. Dans le cas de la France, le ministre polonais a jugé qu'elle était certes favorable à des réformes, mais à un rythme « plus lent » que ce que souhaiterait Varsovie.
S'il s'est dit, comme Paris, opposé à une réduction des fonds alloués à la Pac dans le futur budget de l'UE (2014-20) en cours de discussion, il a ajouté : « Il y a une chose plus importante que le volume du budget, ce sont les réformes à mener, pour passer d'une attitude défensive (à propos de l'agriculture, NDLR) à une attitude favorable à la croissance. »
« Il faut avoir le courage de réformer la politique en profondeur », a-t-il estimé. Dans le détail, il a prôné une réduction des aides directes versées aux agriculteurs dans certains domaines pour soutenir leur production, au sein du budget de l'UE.
Le ministre s'est dit favorable à la tendance actuelle au transfert de fonds vers le développement rural.
LES POLONAIS SAVENT-ILS D OU VIENT L ARGENT
mercredi 06 juillet 2011 - 09h23
Auraient-ils au moins la bonne idée de sortir de ces carcans subventionistes et passer à une politique de prix identique dans toutes l Europe. Ces montages technocratiques ne sont que sources d'interets nationnalistes et de conflits...Tous ces gens devraient se souvenir qu'il y a eu une agriculture relativement prospére avant 1993; que depuis 1993, 50% des paysans ont disparus et que ces montages technico technocratiques n'ont non seulement pas enrichi les paysans mais les ont fait passer pour des assistés puis bridés par une insuportable réglementation. A quand une agriculture libre et équitablement rémunérée par des prix et non des subventions.