La Fédération nationale ovine (FNO), réunie en congrès le 28 avril à la Pommeraye en Maine-et-Loire, a annoncé quel était son nouveau cheval de bataille après le rééquilibrage des aides : la compétitivité des exploitations.
« La reprise de production ne se fera pas sans un prix correct payé à l'éleveur », a insisté Serge Préveraud, le président de la FNO.
Le syndicat s'est déjà attelé au problème du prix, notamment au travers de la contractualisation. Un accord interprofessionnel a permis de donner un cadre aux contrats en début d'année. Des indicateurs de tendance de marché devraient aussi bientôt voir le jour.
Enfin, un second accord avec la grande distribution et les bouchers devrait être signé courant juin. « Mais ce n'est qu'un début, a insisté Serge Préveraud. Cette signature parisienne doit être suivie d'un travail entre l'éleveur et son opérateur commercial pour qu'elle ait un sens ».
Le syndicat poursuit aussi son travail sur l'amélioration des performances techniques, notamment au travers de la rénovation de l'appui technique et de la mise en place de l'identification.
L'objectif du syndicat au travers la compétitivité est de favoriser de nouvelles installations. « Une brebis sur deux doit changer de main dans les années à venir, a souligné Serge Préveraud. Il nous faut être innovant et agressif sur ce dossier pour inverser la tendance. » L'organisation syndicale souhaite inciter les cédants à profiter du rééquilibrage des aides pour moderniser leur outil de production et faciliter la transmission. La FNO travaille également sur de nouveaux moyens de financement.
Le syndicat a toutefois souligné que la compétitivité n'était pas compatible avec les prédateurs. « 10 millions d'euros c'est ce que coûte chaque année le plan loup, a souligné Serge Préveraud. Combien de petits matériels utiles pourrions-nous financer avec cet argent ? » Le syndicat demande donc une nouvelle fois la régulation de tous les prédateurs en France.