Le chef de l'Etat Nicolas Sarkozy a proposé jeudi en Corrèze aux professionnels du bois un aménagement de la fiscalité afin de renforcer les investissements dans la filière bois qu'il a qualifiée de « secteur stratégique » de l'économie française.
« La proposition que je vous fais (...) c'est d'engager avec le ministre de l'Agriculture et la ministre du Développement durable, tout de suite, la discussion sur l'ensemble des dispositions permettant de renforcer la fiscalité pour favoriser l'investissement », a déclaré M. Sarkozy lors d'une table ronde sur la filière organisée à Egletons.
« Nous sommes prêts à avoir un système où les primes d'assurance augmenteraient et où la réponse assurantielle serait au niveau », a-t-il suggéré en rappelant le coût des indemnisations versées par les assureurs aux propriétaires privés après les tempêtes dévastatrices en 1999 et 2009.
« Nous réfléchissons à une possibilité qui nous permettrait d'aller un peu plus loin dans la possibilité de déduire tout ou partie des cotisations d'assurance du revenu forestier » soumis à impôt, a ajouté le chef de l'Etat.
Plus généralement, Nicolas Sarkozy a défendu l'industrie forestière qu'il voit comme un « secteur stratégique ». « Les cours mondiaux augmentent, la demande de bois augmente, le besoin énergétique sera considérable, la filière bois a un avenir », a-t-il proclamé.
« J'ai découvert ce véritable scandale, qui est que le deuxième poste déficitaire de la balance commerciale, c'est le bois », a insisté Nicolas Sarkozy. « Nous avons la première forêt d'Europe et nous dépensons une fortune, plus de 5 milliards d'euros, pour acheter du bois aux autres ».
Le nouveau directeur de l'Office national des forêts (ONF), Pascal Viné, a indiqué mardi qu'il souhaitait produire plus de bois à partir des surfaces qui sont sous sa responsabilité tout en préservant la biodiversité.
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vendredi 29 avril 2011 - 11h43
Déjà, si on bloquait à la frontière le bois exotique provenant de coupes illégales ou de pays qui pratiquent un dumping scandaleux, cela nous permettrait peut-être de vendre un peu mieux notre bois. Ce qui démotive les propriétaires c'est le prix de misère proposé pour leur matière première, alors que les coûts d'exploitation (main d'oeuve + matériel) sont exorbitants. Si l'on veut développer l'activité forestière, il faut qu'elle soit rentable! Il faut donc que le prix du bois augmente. Le reste, c'est du baratin.