Le gouvernement a décidé de ne pas procéder à de nouvelles réintroductions d'ours dans les Pyrénées dans l'immédiat, en arguant que l'actuelle population de plantigrades connaissait un bon taux de croissance, a-t-on appris mercredi auprès du ministère de l'Ecologie.
Cette décision a suscité une vive réaction chez les défenseurs de la présence controversée de l'ours dans le massif, selon lesquels la ministre de l'Ecologie, Delphine Batho, a « mal apprécié » l'urgence de nouveaux lâchers.
« On considère qu'on est plutôt dans une situation favorable », avec une population d'ours qui a été multipliée par cinq depuis 1995, même si à terme pourront se poser des problèmes génétiques, a-t-on expliqué au ministère.
La population d'ours sur l'ensemble du massif pyrénéen, qui compte environ 25 individus aujourd'hui, « est même en forte croissance », avec un très bon taux de survie des oursons qui montre que l'habitat est « très favorable » au plantigrade, indique le ministère. En conséquence, « le gouvernement a décidé de ne pas réintroduire d'ours immédiatement », a-t-il ajouté.
Le ministère, qui a commandé des études sur le sujet, en particulier des études génétiques pour déterminer le nombre d'ours qu'il faudrait introduire pour obtenir une population viable à long terme, veut prendre le temps de réfléchir à sa politique de conservation de l'ours et à la question d'éventuelles réintroductions.
Le sujet figurera dans une stratégie pyrénéenne de valorisation de la biodiversité qui doit être publiée avant la fin de l'année 2013.