Une jeune louve a été tuée mardi soir à Thorame-Basse, dans la vallée du Haut-Verdon (Alpes-de-Haute-Provence), après un arrêté autorisant un « tir de prélèvement », a-t-on appris auprès de la sous-préfecture de Barcelonnette.
Selon la sous-préfecture, il s'agit du premier loup prélevé dans les Alpes-de-Haute-Provence depuis le retour de l'espèce en France dans les années 1990.
Le canidé est « une jeune louve de moins d'un an », a expliqué la sous-préfète Sylvie Espécier. « Le dispositif d'affût mis en place comportait une dizaine de personnes, dont des agents de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS), des lieutenants de louveterie et des chasseurs locaux.
L'animal a été « mortellement blessé » par un coup de feu tiré à une « cinquantaine de mètres », mardi, aux alentours de 19h30. Le cadavre de la louve « a été transporté mercredi au laboratoire vétérinaire de Gap pour une expertise », a ajouté Mme Espécier.
« Sur le secteur retenu par l'arrêté préfectoral, nous avions enregistré un grand nombre d'attaques, qui avaient fait un grand nombre de victimes », a-t-elle indiqué. « Le tir de prélèvement est l'étape ultime du protocole loup [...] après le constat de la mise en œuvre et de l'échec avéré de toutes les mesures d'effarouchement et de protection » des troupeaux.
Selon Mme Espécier, « ce tir de prélèvement permet de faire baisser la pression sur les troupeaux et entre dans le cadre de la gestion de l'espèce ».
Entre le 1er janvier et le 31 août 2011, 111 attaques imputées au loup ont été recensées par l'Etat dans ce département, faisant 520 victimes. Ces attaques ont été plus meurtrières qu'en 2010, puisque, l'an dernier, l'Etat avait recensé 122 attaques pour 310 victimes.
Par ailleurs, le procureur de la République de Nice a ouvert une enquête pour tenter de déterminer les circonstances de la disparition, dans le parc du Mercantour (Alpes-Maritimes), d'une louve suivie par collier équipé du GPS depuis avril et dont la trace a été perdue depuis dix jours.
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lundi 26 septembre 2011 - 11h10
Et l'année prochaine, il y aura encore plus d'attaques, tout simplement parce qu'il y aura plus de loups, même s'ils en ont tué un pour calmer (temporairement) les esprits. Question: combien le loup coûte-il au contribuable et est-ce que cette dépense est justifiée en période de crise? Quant on voit que l'Europe coupe les crédits aux associations caritatives dans le même temps, je pense que s'il n'y avait pas de loups ces sommes pourraient être mieux utilisées. D'autant plus que cet animal ne nous apporte rien, sauf des ennuis.