Une centaine de militants anti-OGM occupaient jeudi une usine d'aliments pour bétail du groupe Cecab (Centrale des coopératives agricoles bretonnes) dans le Morbihan pour réclamer un moratoire sur l'importation d'OGM, a-t-on appris de sources concordantes.
Les militants ont investi « pour une durée indéterminée » le site de la Cecab à Saint-Allouestre-en-Locminé, à une trentaine de kilomètres de Vannes, et ont dressé « un campement avec toiles de tente », a indiqué Jérémy Renaud, un porte-parole du comité breton de soutien aux faucheurs volontaires d'OGM.
La Cecab a dénoncé dans un communiqué « une occupation illégale et inadmissible », précisant avoir « déposé une plainte pour violation de domicile » et demandé « une évacuation immédiate du site ».
« Le site est totalement bloqué. Aucun camion n'entre ni ne sort. Si le site n'est pas évacué, nous ne pourrons pas livrer les éleveurs », a déploré le groupe, qui a indiqué produire localement 2.000 tonnes d'aliments par jour pour une centaine d'éleveurs des environs.
Dans un communiqué, les manifestants exigent notamment « un moratoire immédiat sur l'importation d'OGM dans les pays européens » ainsi que « la transparence sur l'étiquette permettant un choix clair des produits issus d'animaux nourris avec ou sans OGM ».
Les faucheurs volontaires d'OGM reprochent à la Cecab d'importer des tourteaux de soja OGM, produits en Amérique latine.
Les militants opposés aux OGM ont précisé laisser les salariés « entrer et sortir » du site. « Aucune personne n'est prise en otage. Il n'y a seulement qu'occupation d'un lieu de centralisation et redistribution de produits OGM importés de pays du Sud (...) toute l'action se déroule dans l'éthique de la non-violence », souligne le communiqué.
La France, comme six autres pays de l'UE – Allemagne, Hongrie, Grèce, Luxembourg, Autriche et Bulgarie – a suspendu la culture du maïs OGM Mon 810 sur son territoire, mais les importations de nombreux produits OGM y reste autorisée.