Mardi, lors d'une réunion du Comité permanent de la chaîne alimentaire, vingt des vingt-sept Etats de l'Union européenne – dont la France – ont voté pour l'obligation de tests de 90 jours pour la commercialisation des OGM destinés à l'alimentation.
Les Etats de l'UE ont voté le passage de 17 à 90 jours pour les demandes de commercialisation des OGM destinés à l'alimentation. Dans la pratique, dans 75 % des cas, des tests de 90 jours étaient déjà réalisés dans le cadre de ces demandes.
Cette mesure devrait être formellement adoptée et publiée au Journal officiel de l'Union européenne dans les semaines à venir. Il faut cependant garder à l'esprit la distinction entre la demande de commercialisation et la demande d'autorisation pour la culture, source de beaucoup de conflits intra-UE.
Ce vote engendre de vives réactions du côté de certaines ONG, de scientifiques indépendants ou de politiques, comme l'eurodéputée Corinne Lepage : elle demandait des études sur deux ans et dénonce une « évaluation au rabais des risques des OGM ». Le Royaume-Unis et la Suède auraient aussi voté contre la mesure, estimant le délai trop court.
Par ailleurs, « le principe d'équivalence en substance », qui est basé sur une procédure « d'approche comparative » et qui exempterait un certain nombre d'OGM d'une évaluation plus approfondie, est lui aussi très critiqué.
Corinne Lepage considère enfin ce soutien de la France « en complète contradiction avec les engagements du gouvernement ».
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jeudi 28 février 2013 - 09h39
A partir du moment où on nous interdit de produire des OGM, il devrait être interdit d'en importer et d'en commercialiser.