Le Connecticut, dans le nord-est des Etats-Unis, est devenu le premier Etat américain à adopter une loi sur l'étiquetage des organismes génétiquement modifiés (OGM), après l'échec de justesse d'une loi similaire en Californie.
Un porte-parole de la Chambre des représentants du Connecticut, Todd Murphy, a indiqué le mardi 4 juin 2013 que le projet de loi y avait été adopté lundi par « 134 votes contre 3 », après avoir été déjà validé par le Sénat samedi. Le gouverneur de l'Etat, Dannel Malloy, avait annoncé samedi qu'il approuvait le texte. Il dispose de plusieurs semaines pour le signer et ainsi officialiser la nouvelle loi.
Celle-ci n'entrera toutefois en vigueur que « si quatre Etats supplémentaires dans le nord-est des Etats-Unis, dont un Etat voisin du Connecticut » adoptent des lois similaires, a précisé M. Murphy. « Le Connecticut est un Etat très petit et nous voulions être sûrs qu'il ne serait pas le seul de la région et que ce serait un effort régional, sans quoi les petites entreprises concernées pourraient être désavantagées ».
Le Connecticut devient « le premier Etat de la nation à adopter une loi sur l'étiquetage des OGM, ce qui prépare le terrain à d'autres Etats pour qu'ils joignent le mouvement croissant visant à donner plus de choix aux consommateurs », avait commenté samedi le président de la Chambre de l'Etat, le démocrate Brendan Sharkey, en annonçant un accord bipartisan.
Le Center for Food Safety (CFS), une association américaine qui lutte contre les OGM, a salué dans un communiqué « le Parlement du Connecticut pour avoir voté la première loi » aux Etats-Unis exigeant de signaler dans l'étiquetage des produits alimentaires la présence d'OGM, soulignant que des projets de loi de ce type ont été proposés dans 26 Etats américains au total cette année.
L'an dernier, une proposition d'étiquetage des aliments contenant des OGM avait été rejetée à une faible majorité en Californie (Ouest). Le débat sur les OGM a été relancé la semaine dernière par la découverte, dans un champ de l'Oregon (Nord-Ouest), de traces d'un blé OGM non homologué, développé par Monsanto il y a plus de dix ans.
Les OGM dominent la culture du maïs et du soja aux Etats-Unis et des dérivés d'OGM sont présents dans « 60 à 70 % des aliments industriels », selon le CFS.