Une large majorité des Français (66 %) interrogés sur les OGM par Ipsos à la demande d'Initiatives Biotechnologies Végétale (IBV) avoue avoir des connaissances très limitées, voire inexistantes sur le sujet.
Preuve en est : seuls 50 % savent que l'importation d'OGM pour nourrir les animaux en France est autorisée et un peu moins d'un Français sur trois sait que l'importation d'OGM pour notre alimentation est également autorisée. Un Français sur deux estiment aussi que la culture d'OGM est autorisée en France.
Finalement, trois Français sur quatre estiment qu'il est difficile de se faire un avis sur les OGM, notamment parce qu'ils ont « souvent le sentiment que l'on dit tout et son contraire » sur le sujet (73 %). Pour 80 % des Français interrogés, « on n'entend pas assez la communauté scientifique s'exprimer sur les OGM ».
Concernant la recherche scientifique, les Français sont partagés : une personne sur deux se dit confiante dans la recherche, l'autre méfiante.
Vis-à-vis de la consommation des OGM, 52 % des Français pensent qu'elle comporte des risques pour la santé humaine. 41 % estiment que « rien ne prouve qu'elle comporte des risques pour la santé » et 3 % qu'elle ne comporte aucun risque.
Quant aux bénéfices, 59 % pensent que l'utilisation de plantes OGM permettra de limiter les pertes de productions alimentaires dans les pays du Sud.
En revanche, ils sont 47 % (contre 48 %) à penser que l'utilisation de plantes OGM permettra de répondre aux besoins alimentaires, 39 % (contre 48 %) à penser qu'elle permettra de s'adapter au réchauffement climatique, et seulement 26 % (contre 67 %) à estimer que des plantes OGM enrichies en vitamines ou en fer « apporteront un plus aux consommateurs ».
IBV fédère le Gnis (Groupement national interprofessionnel des semences et plants), l'UIPP (Union des industries de la protection des plantes) et l'UFS (Union française des semenciers) « impliqués dans le développement de semences performantes et innovantes », favorables aux nouvelles biotechnologies.
Le sondage a été réalisé par téléphone les 17 et 18 février 2012, auprès de 1.011 personnes, constituant un échantillon national représentatif de la population française âgée de quinze ans et plus.