Le prix du chou-fleur à la production a plongé de 56 % entre décembre 2010 et 2011. Explication : la douceur des températures qui accélère l'offre mais décourage la demande.
« La douceur des températures accélère les mises sur le marché du chou-fleur mais ne favorise pas sa consommation. L'offre est trop large », constate le service de la statistique du ministère de l'Agriculture dans une nouvelle édition de la publication Agreste (1).
Dans l'ouest de la France, les cultures sont en avance de trois semaines. En décembre 2011, la production a dépassé de 36 % celle de décembre 2010. L'Angleterre bénéficie, elle aussi, de bonnes conditions climatiques et doit exporter pour assurer l'écoulement de ses choux-fleurs. L'Espagne et l'Italie sont également présentes sur le marché.
Résultat : l'indice des prix à la production en France pique du nez. Entre décembre 2010 et 2011, il se replie de 56 % (-31 % par rapport à la moyenne quinquennale).
Sur l'ensemble de la campagne 2011-12, le ministère de l'Agriculture prévoit une stabilité des surfaces (22.600 ha) et de la production nationale de chou-fleur (390.000 t). Cependant, sa répartition dans l'année devrait évoluer notablement par rapport à la précédente campagne : -16 % pour les cultures d'été, +20 % pour celles d'automne, -4 % pour celles d'hiver et de printemps.
_____
(1) Agreste Conjoncture Légumes, Chou-fleur, janvier 2012.