La Commission européenne a publie lundi sur son site internet une évaluation rétrospective de l'impact qu'a eu la Pac entre 2004 et 2010 sur le secteur laitier dans l'Union européenne. L'étude est datée de novembre 2011.
L'Université de Wageningen (Pays-Bas), qui a conduit ce travail, formule trois recommandations pour l'avenir : les deux premières portent sur la volatilité des marchés, la dernière sur les rapports de force dans la filière.
Les universitaires néerlandais estiment que pour que « pour un secteur plus orienté vers le marché, ayant à faire face à une plus grande volatilité d'origine exogène, un filet de sécurité plus souple est nécessaire. À cette fin, nous recommandons l'adoption de mécanismes d'intervention plus souples afin qu'ils puissent répondre plus rapidement aux fortes chutes des prix du marché et ce, à tout moment de l'année. »
L'Université de Wageningen constate qu'avec la réforme de la Pac, « la probabilité de fluctuation des prix a sensiblement augmenté ». Elle considère qu'une « volatilité des prix au-delà d'une certaine intensité crée de l'incertitude sur le marché, ce qui ralentit les investissements et entrave l'orientation vers le marché ». Cela la conduit à proposer « des outils de gestion des risques, privés ou publics, [...] pour permettre aux agriculteurs de mieux gérer une volatilité accrue des prix du marché ».
Enfin, les spécialistes considèrent qu'avec la fin annoncée des quotas laitiers, un meilleur rapport de force dans la filière, en particulier entre les producteurs et les transformateurs, est nécessaire. Ce qui les conduit à recommander « d'étudier activement les options disponibles pour corriger les déséquilibres ». Parmi ces options, ils évoquent notamment la création de contrepouvoir dans les limites du droit de la concurrence, ou une législation introduisant davantage de compétition dans le processus de formation des prix au sein de la filière.
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