La FNPL, la Confédération paysanne et la Coordination rurale se sont de nouveau retrouvés le 23 novembre après-midi à l'interprofession laitière, pour une deuxième réunion après celle du 9 novembre. Ces deux rencontres avaient été décidées à la suite de l'occupation des locaux du Cniel en septembre dernier.
Les trois syndicats ont fait le point sur différents dossiers, en particulier la réunion du matin même à FranceAgriMer sur la gestion des quotas laitiers.
Thierry Roquefeuil, de la FNPL, estime que « au-delà des affichages, les divergences sur les solutions à trouver apparaissent beaucoup moins importantes quand on discute sur le fond des dossiers ».
Daniel Condat, président de l'OPL, se félicite également du résultat de ces rencontres. « Nous sommes d'accord sur plusieurs dossiers, constate également Yves Sauvaget, de la Confédération paysanne. Ainsi, lors de la première réunion, le 9 novembre, nous avons tous critiqué le projet de décret sur les contrats lait présenté par le ministère de l'Agriculture, car il ne protège pas assez les producteurs. »
Cependant, les divergences persistent sur plusieurs points. Ainsi, « il y a des divergences sur les Ocep (organisation collective et économique des producteurs, projet de la FNPL) », constate Thierry Roquefeuil.
Daniel Condat accueille le projet positivement, étant favorable à un projet d'organisations de producteurs calquées sur les bassins laitiers définis par le ministère, « à condition qu'elles soient non commerciales (sans transfert de propriété) et sans étiquette syndicale ». « L'OPL et la FNPL sont sur le même point de vue », constate-t-il.
En revanche, Yves Sauvaget se démarque, expliquant que le projet actuel d'Ocep est insuffisant, « sauf si les pouvoirs publics lui donnent un cadre réglementaire précis ».
Les Ocep ne fonctionneront pas sans une gestion par les pouvoirs publics car les producteurs n'arriveront pas tous seuls à inverser le rapport de force, par exemple dans la gestion des volumes à produire, estime-t-il.
Néanmoins, « il y a une réelle avancée depuis un an, se félicite Daniel Condat. Alors qu'il était hors de question de réunir les trois syndicats ensemble en 2009 ! »
Les représentants syndicaux s'interrogent maintenant sur l'exploitation concrète de ces rencontres : « Comment les formalise-t-on ? Et dans quel but ? Comment les utilise-t-on pour faire pression sur les politiques ? », questionne Yves Sauvaget.
Aucune nouvelle date de réunion n'est fixée. Mais il n'est pas exclu de leur donner une suite, peut-être le premier pas vers la création d'un collège des producteurs dans l'interprofession laitière.
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