Le producteur de volailles LDC a enjoint, mercredi, la grande distribution à accepter une nouvelle hausse des prix pour répercuter la hausse des cours des céréales utilisées pour l'alimentation animale, au risque de mettre en danger la filière avicole française.
« Une première hausse de 6 à 8 % a été consentie par les distributeurs le 1er novembre 2010 mais une deuxième augmentation, d'un égal montant, est indispensable dès que possible », a déclaré Denis Lambert, président du directoire de LDC, lors d'une conférence de presse à l'occasion de la publication des résultats semestriels.
Cette revalorisation est « nécessaire avant janvier 2011 afin de préserver l'équilibre de la filière », a lancé Denis Lambert, qui a aussi confirmé que LDC s'attendait à un second semestre « difficile » et à des résultats en « net repli », de « 15 % à 20 % », pour l'exercice courant (de septembre 2010 à février 2011).
Depuis le mois de mai, les prix du blé, du maïs et du soja, base de la nourriture des volailles, ont considérablement augmenté. Selon LDC, cette envolée a entraîné des hausses pouvant aller jusqu'à 13 % du prix de la volaille, du côté du consommateur.
Il y a quelques semaines un autre volailler, le groupe Doux avait aussi demandé que les distributeurs acceptent une augmentation des prix, faute de quoi il menaçait de réduire ses activités en France dans la volaille fraîche.
Sur le premier semestre 2010-2011, LDC, qui possède les marques Loué, Le Gaulois et Maître Coq, a enregistré un bénéfice opérationnel en baisse (-10 %) à 34,5 millions d'euros et un bénéfice net part du groupe, également en recul (-13 %), à 22,2 millions.
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jeudi 25 novembre 2010 - 16h44
Il faut arrêter de faire porter le chapeau aux céréaliers pour le prix des céréales. Ils ont eux aussi le droit de vivre normalement du fruit de leur travail. Eux aussi font des heures comme tout agriculteur qui se respecte. Que la filière avicole fasse réduire les marges entre eux et leurs acheteurs , il y en a qui se graissent la patte sur le dos du monde agricole en général .Il faudrait que les agriculteurs vivent dans la misére pour le bon vouloir d'une certaine catégorie de profiteurs.