L'Association des producteurs de lait indépendants (Apli) ne mâche pas ses mots depuis les dernières négociations « de la honte » qui ont abouti le 18 août à un accord entre les trois familles de l'interporfession sur l'évolution du prix du lait, qui connaîtra en 2010 une hausse de l'ordre de 10 % par rapport à 2009.
Dans un communiqué publié mercredi, l'Apli tire ses conclusions sur l'attitude des représentants des producteurs au sein du syndicalisme majoritaire et sur celle des pouvoirs publics et appelle les éleveurs à la rejoindre « masssivement ».
« L'Apli n'accepte plus l'inacceptable et fera en sorte, dans les prochains jours, que la dignité et le travail des éleveurs laitiers soient respectés. Coûte que coûte... », prévient-elle.
« La FNSEA et sa branche laitière, la FNPL, clairement, ne s'affichent plus comme défenseurs des intérêts des producteurs mais comme partenaires des transformateurs », affirme l'organisation.
Elle « prend acte de la vacuité de la FNPL et de son absence totale de projet et de réflexion quant au devenir des producteurs, se bornant à appliquer mécaniquement les noirs desseins de la FNCL (coppératives laitières, NDLR) : trois producteurs sur quatre devant disparaître, selon eux, d'ici à quinze ans ».
« L'Apli ne reconnaît pas le Cniel (interprofession laitière, NDLR), qui, financé de façon coercitive par l'ensemble des producteurs, n'a plus d'interprofessionnel que le nom puisque “monodirigée” », poursuit-elle.
« Face à l'attitude du président de la République et de son ministre de l'Agriculture qui se félicitent de ce compromis inique et annoncent un plan d'accompagnement de la filière, l'Apli prend acte que les plus hautes autorités de l'Etat s'agenouillent devant la puissance financière et bradent l'agriculture sur l'autel de la compétitivité », ajoute-t-elle.
« L'indexation du prix français sur le prix allemand, dès 2011, induit de facto la disparition de la contractualisation par le biais des organisations de producteurs telle que voulue par le ministre Bruno Lemaire. Preuve s'il en est du peu de crédibilité, et du système, et de ses défenseurs, comme le clame l'Apli depuis sa création. »
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CETTE FRANCE DES DISCOURS
jeudi 26 août 2010 - 09h03
On va finir par se demander si les Français savent encore parler, s'écouter et s'entendre...La comédie du lait devient une véritable cacophonie qui ne pourrait plus s'arrêter...des renvois de responsabilités et de balles syndicalo-politique. Les paysans auraient-ils encore le temps de passer du temps à des discours qui n'en finissent plus...s'agit-il d'amuser la galerie ou y-a-t-il vraiment le feu dans la demeure...On n'a peine à croire que ces éleveurs français ai pris un tel retard que les voici devenu à la botte de l'allemagne. Sont-ils à ce point incapable de gérer leurs prix et de se faire entendre. En principe, c'est le producteur qui fixe son prix de vente. Ce ne sont ni ministre ni président qui ont à fixer les prix, il y a longtemps que le salaire et la retraite de ces politiques sont protégées...Quant l'éleveur, si çà continue, il ne leur restera que leurs yeux pour pleurer...Le consommateur tire son épingle du jeu...Il a fait la cigalle tout l'été et aprés avoir depensé ces loisirs, il ne peut dépenser pour se nourrir..