A la veille de la présentation des résultats de 2012, qui aura lieu le jeudi 21 février 2013, les responsables de Groupama mettent en exergue le recentrage de sa gouvernance autour du mutualisme agricole.
A défaut d'être oubliées et épongées, les bévues financières des années passées ont servi d'électrochoc. Comme l'a souligné le 14 février 2013 devant la presse, Jean-Yves Dagès, nouveau président de la Fédération nationale Groupama et de Groupama SA depuis le 14 décembre 2012, « les caisses régionales (ndlr : neuf aujourd'hui) sont au coeur de la définition des orientations du groupe, ancré dans les préoccupations des différents métiers présents sur nos territoires ».
Ainsi, l'introduction en Bourse n'est-elle « plus du tout d'actualité ». Le marché de l'agriculture qui représente environ 20 % de l'activité de Groupama fait l'objet d'attentions, pour l'assurance-banque notamment où le groupe se diversifie avec une offre agricole « qui a vocation à se développer ».
Du côté de l'assurance « climat », « le dossier important dans les deux ans qui viennent », selon Jean-Yves Dagès, les responsables du groupe militent pour une action coordonnée afin de donner un nouveau souffle à un dispositif qui n'est pas rentable en l'état. L'assureur a enregistré 220 millions d'euros de cotisations pour 212 millions d'indemnisations en 2012 et a dû gérer nombre de sinistres avec son réseau de 600 experts.
Quant à la possibilité d'assurer les risques fourrages, elle reste dans les cartons, sans avancée des pouvoirs publics en matière de réassurance. Aujourd'hui, Groupama couvre quelque 4,6 millions d'hectares dont 30 % de grandes cultures. « Si l'on veut rendre le dispositif attractif, il faut baisser le seuil de perte pour qu'il se déclenche », affirme Jean-Yves Dagès, qui mise sur la prochaine loi d'avenir sur l'agriculture pour avancer dans ce sens.