Le conseil d'administration de Groupama a validé vendredi à l'unanimité le principe d'une recapitalisation du groupe à hauteur de 500 millions d'euros par des caisses régionales.
Cette adoption définitive fait suite à une décision prise à l'été de renforcer Groupama SA et survient alors que le groupe traverse une mauvaise passe.
Le deuxième assureur français détient 3,4 milliards d'euros d'emprunt obligataire grec. Alors que Bruxelles a décidé d'alléger de 50 % la dette hellénique, Groupama pourrait perdre 1,5 milliard, sans parler des autres placements malheureux.
L'Autorité de contrôle prudentiel (1), le gendarme du secteur, lui a donné jusqu'à la fin de l'année pour redresser la barre. Le groupe pourrait maintenant envisager de se défaire de certaines branches d'assurances.
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(1) Cette autorité est le résultat de la fusion des quatre instances existantes de contrôle et d'agrément des banques et des assurances : la Commission bancaire, l'Autorité de contrôle des assurances et des mutuelles (Acam), le Comité des entreprises d'assurance (CEA) et le Comité des établissements de crédit et des entreprises d'investissement (CECEI).
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