L'agence de notation Fitch Ratings a relevé la note de solidité financière de l'assureur mutualiste Groupama de « BB+ » à « BBB- », tirant les conséquences d'une meilleure solvabilité.
Lors de l'abaissement de la note, en octobre 2012, l'agence d'évaluation financière avait attribué à Groupama une perspective négative. En décembre, elle avait engagé une procédure de réexamen au vu notamment de la perspective d'une amélioration de la solvabilité du groupe en fin d'année.
Le ratio de solvabilité (fonds propres rapportés au minimum requis par le régulateur) est passé de 107 % à 179 % en un an. Bien au-delà de l'objectif de 120 % fixé initialement. Le relèvement de la note reflète « le rétablissement effectif de la solvabilité du groupe à la fin de 2012 par rapport au niveau bas qui avait été atteint un an plus tôt », a précisé Fitch dans un communiqué, attribuant ce regain « à la fois aux actions de la direction et à la reprise des marchés financiers ».
La perspective est désormais stable. Cependant, la note pourrait être abaissée en cas de nouveau défaut de l'assureur à payer des coupons de sa dette obligataire, en cas de détérioration de son profil financier, en particulier en matière de solvabilité, et s'il ne parvenait pas à transformer les mesures visant à l'amélioration de ses performances en un résultat opérationnel positif en 2013, a indiqué l'agence.
Un relèvement pourrait intervenir en cas de poursuite de l'amélioration de la solvabilité (au-dessus de 180 % à la fin de 2013) et de la capacité d'endettement, ainsi que d'un retour de la rentabilité (résultat opérationnel positif pour 2013), a-t-elle poursuivi.
En proie à des difficultés financières en 2011, puis soumis à un plan de restructuration en 2012, Groupama avait vu progressivement sa note rétrogradée par Fitch de « A-‚» à « BB+ ».
Groupama a enregistré, en 2012, une perte nette de 589 millions d'euros, principalement liée aux cessions effectuées dans le cadre du plan de redressement. Le groupe a réalisé, l'an passé, un chiffre d'affaires de 14,19 milliards d'euros, contre 17,24 milliards un an plus tôt.