« Le port de Rouen affiche un trafic en progression de 3 % pour la saison de 2009, malgré la crise, à l'inverse des autres grands ports français », a souligné, jeudi, Philippe Deiss, directeur général du port de Rouen. Le trafic des céréales est en hausse de 9 % et sans lui, la croissance n'aurait été que de 0,3 % en 2009.
Le transport des biocarburants en provenance de l'usine de Saipol (biodiesel) et de Tereos-Lillebonne (bioéthanol) est une activité également florissante. « Saipol a doublé sa production, ce qui nous permet d'enregistrer une activité en hausse de 12 % dans le transport des biocarburants », s'est félicité Philippe Deiss.
Pour la saison de 2010, l'activité céréalière du port de Rouen n'en est pas moins fragile. Le Gasc, le bureau égyptien d'achat des céréales, a en effet décidé que les bateaux de 60.000 tonnes ne doivent pas être chargés dans plusieurs ports différents. Or pour des raisons de tirant d'eau de la Seine, les bateaux ne peuvent être chargés qu'à hauteur de 30.000 t sur les terminaux rouennais. Le port est ainsi privé du plus gros acheteurs mondial pour le commerce du blé.
Le dragage de la Seine est prévu pour gagner 1 mètre de tirant d'eau d'ici à 2015. Le projet devrait coûter 185 millions d'euros et débuter en 2011 avec l'enlèvement des épaves. Ainsi, Rouen devrait pouvoir accueillir prochainement une plus grande partie de la flotte maritime mondiale.