Les exploitants de moins de 40 ans ont désormais un meilleur niveau de formation que la moyenne des actifs de la même classe d’âge, révèle jeudi une étude Agreste Primeur du ministère de l'Agriculture, élaborée sur la base du recensement agricole de 2010. Par ailleurs, et comme pour le reste de la population, les jeunes agriculteurs sont mieux formés que leurs aînés.
Malgré tout, tempère la note Agreste, le niveau de formation des exploitants agricoles – dont nombre d'entre eux continuent de travailler au-delà de 60 ans – reste globalement plus faible que celui de l’ensemble de la population active française, même si « les exploitants agricoles comblent leur retard » en la matière.
En 2010, 17 % des chefs d’exploitation ou coexploitants avaient un diplôme d’études supérieures, contre 11 % seulement en 2000. Durant la même période, le nombre de titulaires d’un diplôme de niveau bac (hors études supérieures) est passé de 16 % à 21 %.
Comparés à l’ensemble des actifs, les exploitants agricoles titulaires en 2010 d’un diplôme de niveau baccalauréat, de même que ceux détenant un diplôme du cycle secondaire court, équivalent à un CAP ou un BEP, étaient proportionnellement plus nombreux, contrairement aux diplômés de l’enseignement supérieur.
Quand aux titulaires d’un diplôme au moins égal au baccalauréat, ils représentaient 38 % des exploitants agricoles en 2010, soit 12 points de moins que l’ensemble des actifs.
La part des exploitants agricoles sans aucun diplôme ou scolarisés jusqu’à l’école primaire est passé de 49 % pour les plus de 60 ans, à 2,6 % pour les moins de 40 ans. Pour ces classes d’âge, la proportion de bacheliers en 2010 était respectivement de 19 % et 73 %.
Il faut bien évidemment y voir une conséquence directe de la politique française d'installation des jeunes agriculteurs qui, avec le système de la DJA (dotation aux jeunes agriculteurs) et des prêts bonifiés, contribue depuis 40 ans à élever le niveau de formation, amenant « 80 % d'une classe d'âge (les moins de 40 ans, NDLR) au niveau baccalauréat », remarque la note Agreste.
Dans ce schéma, les établissements d’enseignement agricole sont une « pièce majeure pour la formation ». En 2010, 60 % des exploitants ont obtenu un diplôme agricole.
Les exploitants agricoles de moins de 40 ans ont un niveau de formation plus élevé que l’ensemble des exploitants, et dépassent nettement celui de l’ensemble de la population active française, voire des indépendants, de la même classe d’âge, relève Agreste ; en 2010, 73 % de ces jeunes agriculteurs étaient titulaires du baccalauréat, contre 60 % seulement pour l’ensemble des actifs de moins de 40 ans et 64 % des indépendants.
La part des chefs d’exploitation diplômés de l’enseignement supérieur demeurait toutefois plus faible : 34 % contre 38 % pour l’ensemble des actifs de moins de 40 ans. De 2000 à 2010, l’écart de formation entre les différentes populations s’est pourtant fortement réduit.
Par ailleurs, le niveau de formation croît avec la taille de l’exploitation. Ainsi, en 2010, les exploitations de taille moyenne ou grande regroupant 70 % des exploitants agricoles, étaient dirigées par des chefs plus jeunes et mieux formés que l’ensemble des exploitants, remarque le ministère.
Et dans la même veine la formation se révèle plus poussée lorsqu'il s'agit de diriger une forme sociétaire d'exploitation, de type Gaec (groupement agricole d’exploitation en commun) ou EARL (exploitation agricole à responsabilité limitée), essentiellement : « Les jeunes sociétaires ont un niveau de formation supérieur à celui des jeunes exploitants individuels », souligne Agreste.
A noter également que les jeunes agricultrices sont désormais plus diplômées que les hommes. Si en 2010, les femmes chefs d’exploitation ou coexploitantes étaient encore nombreuses à n’avoir aucune formation initiale agricole ou une formation de niveau primaire (72 %, soit deux fois plus que chez leurs homologues masculins), en revanche, la part des exploitantes ou coexploitantes âgées de moins de 40 ans et détentrices d’un diplôme de niveau baccalauréat, qu’il soit d’origine agricole ou non, était plus importante que pour les hommes (77 % contre 73 %).
« En particulier, la détention d’un diplôme de l’enseignement supérieur est plus répandue parmi les agricultrices », note le ministère : 44 % en moyenne, dans les exploitations moyennes ou grandes, contre 33 % pour les hommes.
ARRÊTEZ LE SPECTACLE...
vendredi 24 février 2012 - 22h32
C EST POUR CELA QUE NOMBREUX CONTINUENT A TRAVAILLER POUR LA CROUTE...COMMENT ACCEPTER QUE DES PAYSANS SOIENT A PEINE PAYÉS AU SMIC...QUE CERTAINS AVEC TOUS LES RISQUENT DÉGAGENT DES REVENUS DE MISÉRE... QUE LES ANCIENS AUX RETRAITES DE MISÈRES INTERVIENNENT DANS LE TRAVAIL POUR 0000.00 . IL FAUT CHANGER LES MENTALITÉS ET ARRÊTER LES BELLES PROMESSES ET SURTOUT L HYPOCRISIE...LE PEUPLE PAYSAN N A PLUS BESOIN D ÊTRE TRAHI...