(Article mis à jour le 28 février 2012)
Un groupe de soixante-treize députés de droite et du centre, conduits par Dominique Souchet, député de la Vendée, a déposé une proposition de loi voulant rendre obligatoire l'affichage de la part qui revient au producteur dans le prix de vente d'un produit.
Le texte vise à « renforcer l'information des consommateurs et la transparence des prix agricoles », explique Dominique Souchet, qui souhaite que cette disposition s'applique dans un premier temps à tous les produits agricoles non-transformés (fruits, légumes, fleurs, etc.).
A noter que le texte a très peu de chance d'être examiné durant l'actuelle législature, qui se termine au début de mars.
La Coordination rurale a jugé cette proposition de loi comme une « bonne initiative », mais qui reste toutefois « à compléter ».
Selon le syndicat, son adoption « permettrait de donner au consommateur un certain nombre de clés de compréhension du prix des produits agricoles non transformés. En particulier, cela mettrait clairement en évidence l'iniquité du partage de la valeur ajoutée, du producteur au distributeur ».
Mais « pour bien faire, juge la Coordination rurale, il faudrait rajouter à cet étiquetage la mention du coût de production qui est généralement bien supérieur au prix payé au producteur et ce, quels que soient les secteurs. Cela permettrait de comprendre et de matérialiser les raisons pour lesquelles l'agriculture est en crise (...) Encore faut-il que chaque acteur joue le jeu de la transparence...» et que la loi puisse concerner « tous les produits agricoles qui composent en grande partie les produits alimentaires consommés. Trop peu de consommateurs savent en effet que seuls 4 % du prix du pain reviennent au producteur de blé », fait valoir le syndicat.