La France comptait 489.000 exploitations agricoles au 1er janvier 2011, a indiqué la MSA, lundi dans un communiqué. Les grandes évolutions structurelles du secteur se poursuivent : baisse démographique, accroissement des superficies (49,1 ha en moyenne), part croissante des sociétés et de l'imposition au réel.
Au 1er janvier 2011, 489.000 chefs d'exploitation ou d'entreprise agricole cotisants à la MSA sont dénombrés en France, dont un quart de femmes (117.000). Le nombre de chefs d'exploitation ou d'entreprise a diminué de 1,4 % en un an. Cette baisse, légèrement moins forte que les années précédentes, est tempérée par le développement des effectifs de chefs d'entreprise de service.
La baisse démographique est générale dans les secteurs d'activité de l'agriculture proprement dite. Elle varie de -0,2 % à -3,2 %. A l'inverse, dans les secteurs des entreprises de service, et particulièrement les centres équestres et les paysagistes, les effectifs sont en accroissement.
La moyenne d'âge de la population des chefs d'exploitation ou d'entreprise est de 47 ans et demi : 46 ans et demi pour les hommes, 51 ans pour les femmes. Les classes d'âge les plus importantes chez les exploitants sont celles des 50-54 ans pour les hommes et des 55-59 ans chez les femmes.
Au 1er janvier 2011, la population des conjoints actifs sur l'exploitation est constituée de 44.000 personnes. Elle est en baisse de 6 % par rapport à l'année 2010.
Le secteur de l'élevage bovin laitier demeure la catégorie d'activité dominante avec 84.000 chefs d'exploitation, suivie de celui des « cultures céréalières et industrielles » avec 78.000 chefs d'exploitation.
La superficie totale mise en valeur par l'ensemble des exploitants agricoles diminue de 0,8 % entre 2010 et 2011. Dans le même temps, la superficie moyenne par exploitant passe de 48,7 à 49,1 ha.
Les exploitants établis en société ou en Gaec représentent 52 % des chefs en 2011, contre 51 % en 2010.
La proportion nationale d'exploitants imposés au réel ou mixte est de 76 %, contre 75 % en 2010.
L'assiette brute des cotisations sociales, établie sur les revenus de l'année 2010 ou la moyenne des trois années 2008, 2009 et 2010, diminue de 3,7 % en 2011, en cohérence avec les résultats économiques prévisionnels de l'agriculture pour cette même année 2010.
Après des hausses vigoureuses en 2008 et 2009, l'assiette brutes de cotisations avait marqué un recul notable pour les exploitants au réel entre 2009 et 2010 (-11,1 %). Elle régresse encore entre 2010 et 2011, mais à un rythme moindre (-2,7 %).
Pour les exploitants au forfait, la baisse de l'assiette constatée est plus forte (- 11,5 %) et est liée essentiellement à la baisse des effectifs. La part de l'assiette brute des cotisations sociales déclarée par les chefs d'exploitation ou d'entreprise imposée au réel est de 90 %.