Entre 2001 et 2008, 30 % des exploitations porcines françaises ont arrêté leur activité, entraînant une diminution des capacités de production (baisse de 6 % du nombre total de places de porcs), selon une note de synthèse d'Agreste Primeur, éditée par le ministère de l'Agriculture.
Sur ces sept années, l’âge moyen des exploitants est passé de 42 ans en 2001 à 46 ans en 2008, et la taille des exploitations porcines a progressé, quelle que soit l’orientation. Ainsi, malgré la forte diminution du nombre d’élevages, la capacité de production ne s’est pas réduite d’autant.
Les élevages de type naisseurs-engraisseurs ont en moyenne 161 places de truies en 2008 contre 131 places en 2001. La part de ceux ayant plus de 200 truies s’est accrue entre ces deux dates et, en 2008, ils représentent 23 % des exploitations et concentrent 46 % des truies.
De la même façon, les exploitations de type engraisseur ont une capacité moyenne de 500 places par exploitation en 2008, contre 452 places en 2001.
Entre 2001 et 2008, la part des exploitations porcines en forme sociétaire (EARL, SCEA, SA, SARL, coopérative) s'est fortement accrue, passant de 31 % à 45 % tandis que les structures individuelles sont devenues moins nombreuses. La création d’exploitations sous forme sociétaire (notamment l’EARL) se fait pour des raisons fiscales et sociales et favorise également l’installation progressive de jeunes producteurs de porcs dans des sociétés existantes.
Sur la période 2001-2008, la diminution du nombre d’exploitations s’est accompagnée d’une diminution des actifs de la production porcine, y compris du nombre total de salariés (-15 %).
Dans le même temps, le nombre moyen de salariés par exploitation a augmenté pour passer de 0,49 salarié en 2001 à 0,55 salarié par exploitation en 2008, cette moyenne tenant compte des exploitations n’ayant pas de salarié. Ainsi, en 2008, 21 % des exploitations emploient un salarié et 11 % en ont au moins deux ; ces proportions étaient respectivement de 20 % et de 8 % en 2001.