InVivo, premier groupe coopératif de France, s'apprête à ouvrir des supermarchés de « produits frais et locaux », axés sur le « circuit court », a annoncé mercredi son directeur général dans un entretien à l'hebdomadaire professionnel LSA.
InVivo lancera en octobre un magasin-pilote dans la banlieue de Toulouse, où l'on pourra acheter « des produits frais, du locavore, en donnant la priorité aux produits locaux et aux coopératives », explique Thierry Blandinières dans un entretien à LSA, paru mercredi.
Du poulet du Gers sera par exemple disponible dans ce supermarché, et « pour ce qu'il n'est pas possible d'acheter localement, tels les agrumes ou les bananes, cela viendra de coopératives, si possible », ajoute-t-il.
Le but du groupe est d'utiliser l'alimentaire comme « un relais de croissance supplémentaire », souligne M. Blandinières, qui évalue à 4 millions d'euros le chiffre d'affaires unitaire de ce type de magasin.
Une fois la phase de test passée à Toulouse, l'objectif de 250 ouvertures de magasins paraît « raisonnable » au dirigeant, qui cible des villes comme Bordeaux, Nantes ou Toulouse.
M. Blandinières estime que le groupe a les compétences nécessaires pour gérer des supermarchés grâce à son expérience en distribution via son réseau de jardineries Gamm vert.
« Nous savons marketer les choses. Si nous additionnons nos compétences, nous avons les outils pour réussir », affirme-t-il.
Le cœur du métier d'InVivo est le commerce du grain, la distribution de semences et la nutrition animale, mais le groupe veut aussi développer ses activités à destination du grand public, avec pour objectif de doubler de taille d'ici à 2025.
« Le lien de toutes nos structures, c'est la chaîne alimentaire. Il faut créer et capter de la valeur ajoutée », explique M. Blandinières à l'hebdomadaire.
InVivo rassemble 241coopératives et plus de 100 sociétés, pour un chiffre d'affaires de plus de 6 milliards d'euros pour l'exercice 2012-13.
circuits courts
dimanche 04 mai 2014 - 09h18
Bravo pour l’initiative mais que deviendront les agriculteurs qui vendront leurs fruits et légumes frais dans ce type de structure ? De nouvelles exigences, de nouveaux cahiers des charges, pour être "plus blanc que blanc" qui paiera ? le produit, donc l'agriculteur ! Il est dommage à l'heure actuelle que nous agriculteurs à la base ne puissions avoir accès à des formations très professionnelles pour faire vivre nos magasins qui pratiquent déjà la vente en circuits courts ! Y a t il une véritable volonté politique et structurelle ou tout est dans le discours ? A nous tous agriculteurs de se mobiliser auprès de nos instances car nous sommes courageux et audacieux !