« Comme dans le malade imaginaire où la cause de tous les maux est le poumon, pour le ministre le remède à tous les maux de l'agriculture est le contrat », déclare vendredi la Confédération paysanne dans un communiqué.
« Qui sera sécurisé par les contrats ? Les industriels qui seront certains d'avoir des livreurs. Il n'est en revanche pas question de prix : pas de prix, pas de revenu pour les paysans. Le contrat, c'est donc la sécurité pour les acheteurs et la précarité pour les paysans. »
« La seule autre idée a été lancée par le ministre : l'Observatoire des prix et des marges mais la transparence s'avère illusoire puisque les premiers résultats pour la viande bovine indiquent que les marges des opérateurs n'ont rien de scandaleux, sauf pour les paysans qui ne tirent pas de revenu de leur activité », ajoute le syndicat.
« Les seules pistes évoquées sur le moyen terme pour sécuriser le marché des céréales sont des investissements en stockage. Mais qui va investir et prendre le risque de stocker alors que les prix sont aussi attractifs ? Une intervention publique est là, absolument nécessaire. »
La Confédération paysanne « réaffirme que les contrats ne réguleront pas les prix des produits agricoles et qu'une intervention des pouvoirs publics est nécessaire, en particulier une protection aux frontières et la mise en place d'outils de maîtrise des volumes de production pour protéger les paysans et leur assurer un revenu ».
Lire les articles :
- Contractualisation : publication des décrets pour le lait et les fruits et légumes (JO) (31 décembre 2010)
- Contractualisation : « Aucune amélioration à attendre » (Coordination rurale) (3 janvier 2011)
- Contractualisation/Lait : « Ne pas signer de contrat sans cadre réglementaire des organisations de producteurs » (OPL) (7 janvier 2011)