accueil  Accueil / Actualités / Congrès : la FNSEA réclame de la souplesse juridique et fiscale

Congrès

La FNSEA réclame de la souplesse juridique et fiscale

Publié le mercredi 26 mars 2014 - 18h50

    • agrandirla taille du texte
    • reduire la taille du texte
    • imprimer

La FNSEA estime que les sociétés existantes et leur fiscalité sont « mal adaptées » à l'activité agricole. Aussi, elle propose de réfléchir à la création d'une société supplémentaire, la société agricole de capitaux avec un impôt sur les sociétés agricoles.

 

« L'exploitant doit être en capacité de pouvoir distinguer, tant d'un point de vue fiscal que social, le résultat réinvesti dans l'entreprise du revenu qu'il appréhende », indique le syndicat.

 

La FNSEA milite pour une distinction entre le résultat réinvesti dans l'exploitation et le revenu prélevé par l'exploitant. Pour un agriculteur, choisir l'IS (impôt sur les sociétés) entraîne une obligation de déterminer le bénéfice de la société selon les règles du droit commun des bénéfices industriels et commerciaux (BIC), obligeant à abandonner les particularités fiscales agricoles.

 

Ainsi, les déductions pour investissements et pour aléas (DPA et DPI) sont exclues, les animaux sont immobilisés, les stocks évalués à leur prix de revient, les plus-values systématiquement taxables.

 

« L'IS agricole consisterait, à titre principal, à permettre une détermination du bénéfice selon les règles des bénéfices agricoles (BA) tout en relevant de l'IS et de son régime de taxation », explique la FNSEA. Le syndicat espère que les réformes fiscales promises en 2014 permettront « de renforcer les capitaux propres des entreprises sociétaires, pour mieux préparer l'avenir ».

 

La société agricole de capitaux éviterait de perdre le bénéfice des nombreuses mesures spécifiques liées à l'agriculture. Calquée sur la SAS (société par actions simplifiée), cette société permettrait à son dirigeant actionnaire d'acquérir un statut de salarié et de sécuriser l'apport de capitaux extérieurs par la fluidité qu'apporte la détention d'actions plutôt que de parts sociales. En outre, les apporteurs en capitaux, comme les autres actionnaires, ne sont fiscalisés que sur les seuls revenus qu'ils perçoivent effectivement.

 

« Contrairement aux SAS et SA, la forme de la société garantirait une activité agricole réalisée à titre principal tant vis-à-vis des administrations que des bailleurs ou des tiers », indique la FNSEA. La SAS se caractérise par une grande souplesse. « Le chef d'exploitation pourrait procéder à des augmentations de capital en s'associant directement avec des apporteurs en capitaux ou constituer une société holding détenant une participation dans sa société agricole opérationnelle. Grâce à l'effet de levier, en étant majoritaire dans la holding, laquelle est également majoritaire dans la société agricole de capitaux, l'agriculteur pourrait détenir la maîtrise sans détenir la majorité du capital social. »

 

« Il est inconcevable que ce type de société de capitaux aboutisse à une financiarisation de l'agriculture, à une agriculture sans agriculteur », affirme la FNSEA anticipant les critiques et les dérives.

 

 

A télécharger :

 

Lire également :

 

Arielle Delest
Publié par
Journaliste Politique, droit et gestion


Les commentaires de nos abonnés (0)
Connectez-vous pour réagir  Soyez le premier à commenter cet article.
Fonctionnalité réservée aux abonnés

Le commentaire d'article est réservé aux abonnés de La France Agricole.

Si vous êtes abonné, identifiez-vous dans le bloc "services experts"
situé en haut à droite de la page.

Si vous voulez vous abonner et profiter de tous les contenus du site ainsi que de l’édition papier de La France Agricole, cliquez sur le lien ci-dessous :

Dernières Actualités
A lire également
Archives agricoles


SERVICES EXPERTS

>Première inscription

Je suis déjà inscrit :
Mon identifiant :
Mon mot de passe :  
| Aide |
puce Identifiants oubliés ?
puce Toutes les offres d'abonnement
> Feuilletez un ancien numéro

SONDAGE

Santé animale : avez-vous enregistré des cas d'antibiorésistance dans votre élevage ?

> Tous les Sondages
Les sujets
LES PLUS LUS

Archives de
La France Agricole

Recherchez

dans les archives de la France Agricole et

Feuilletez

les numéros depuis 2004

Suivez La France Agricole :
la France Agricole sur Facebook La France Agricole sur twitter La France Agricole sur Google +

Nos offres d'abonnement
simples ou couplées,
à nos publications
hebdomadaires
et mensuelles

> Découvrir nos Offres

Les publications du Groupe France Agricole
En poursuivant votre navigation sur notre site, vous acceptez l’utilisation de cookies afin de nous permettre d’améliorer votre expérience utilisateur. En savoir plus et paramétrer les traceurs. OK