Le président François Hollande a donné lundi matin le coup d'envoi de la grande conférence sociale, innovation qu'il a voulue pour relancer le dialogue social et tenter de trouver un consensus avec syndicats et patronat pour résoudre la crise, en particulier celle de l'emploi.
La Coordination rurale (CR) « s'étonne d'entendre partout que cette rotonde réunit toutes les organisations syndicales ».
« En effet, la Coordination rurale, deuxième syndicat agricole français, n'a pas été associée aux tables rondes Emploi, Formation, Egalité professionnelle, Rémunération, Avenir des retraites et Protection sociale de ce sommet social », indique la CR dans un communiqué publié lundi.
La Coordination rurale « déplore que le pluralisme syndical du côté des employeurs de main-d'œuvre agricole ne soit pas reconnu, réservant à un seul courant de pensée la « représentation » des chefs d'exploitation qui emploient des salariés agricoles alors même que plus de 50 % de ces derniers ne partage pas les vues de ce courant ».
La CR « attend du gouvernement qu'il institue des règles claires permettant une représentation démocratique des employeurs de main-d'œuvre agricole afin que, à l'instar des autres commissions en matière agricole, et des syndicats de salariés, un pluralisme soit instauré sur les bases des résultats aux élections aux chambres départementales d'agriculture et qu'il soit mis fin à un privilège de représentation exclusive », indique le syndicat.