En janvier, l'excédent des échanges agroalimentaires français s'est contracté seulement de 4 millions par rapport à janvier 2009, pour s’élever à 317 millions d’euros, indique mercredi une note du service de la statistique et de la prospection du ministère de l'Agriculture.
Le déficit disparaît avec les pays tiers, grâce aux produits transformés qui retrouvent un large excédent, conjugué à l’allègement du déficit en produits bruts (-9 %). Cela a permis d'effacer en grande partie le recul de l’excédent avec l’Union européenne (-198 M€).
L’excédent des échanges en produits agricoles bruts a cédé 88 M€, à 127 M€, en janvier 2010 par rapport à janvier 2009, et les exportations de produits agricoles bruts ont reculé trois fois plus que leurs importations.
Les exportations ont baissé de 12 % à 124 millions d’euros. Tous les postes ont baissé, à l’exception des produits sylvicoles (+37 %).
Le recul des ventes de blé dur (Algérie, Italie) et d’orge (Belgique, Allemagne, Pays-Bas) était prononcé en valeur, et les volumes se sont maintenus en orge. Le léger recul en blé tendre a été compensé par la hausse du maïs. Les ventes de graines de colza et tournesol ont reculé.
Celles de fruits également ont diminué (Royaume-Uni, Espagne, Allemagne, Belgique), et celles de légumes ont fortement baissé (-21 %). Le repli en valeur a été par exemple deux fois plus vif qu’en volume pour les pommes. Le repli des choux-fleurs et des tomates s’est ajouté à la baisse des cours des pommes de terre et des salades.
Les importations de produits bruts ont baissé de 36 millions d’euros (-4 %). A l’exception des fruits, nos achats de produits bruts ont diminué. Depuis l’Espagne, les achats d’oranges ont progressé sept fois plus en valeur qu’en quantité, tandis que ceux des clémentines n'ont progressé qu’en valeur. Mais ils ont explosé depuis le Maroc.
Soutenu par la hausse des cours des graines de soja, un courant d’achats depuis les Etats-Unis (+96 %) a plus que compensé le retrait du Brésil et explique la hausse des oléagineux. De leur côté, les achats de légumes ont reculé, notamment les tomates et les courgettes depuis le Maroc.
L’excédent des échanges en produits agricoles transformés a connu une forte hausse sur un an, de 80 %, pour atteindre 190 M€ en janvier 2010, grâce au recul plus modéré des exportations (-79 M€ par rapport à janvier 2009).
La hausse de la valeur des ventes des boissons alcoolisées a atténué le recul des produits laitiers, ainsi que celui des viandes bovines et porcines.
Les côtes-du-rhône (tous pays), les champagnes (Etats-Unis, Hong Kong), et dans une moindre mesure les bordeaux (Chine, Hong-Kong), ont progressé en valeur (respectivement +253 %, +20 %, +4 %) et en volume. Le cognac a également connu une forte hausse tant en valeur qu’en volume (Etats-Unis, Singapour, Chine, Hong Kong).
De leur côté, les yaourts et les fromages divers ont reculé, tandis que les laits, la crème et le lactosérum ont progressé.
Parmi nos principaux clients, la baisse a été modérée en Allemagne et Belgique, mais prononcée en Espagne.
Les importations de produits transformés ont reculé de 163 M€ par rapport à janvier 2009. Hormis quelques postes et notamment la viande de volaille, tous ont reculé : -13 % pour les tourteaux et -37 % pour les huiles (excepté l’huile de palme brute).
Langue de bois
vendredi 12 mars 2010 - 09h24
Le titre de l'article relève de la désinformation. L'excédent ne s'est pas stabilisé mais à baissé. Ce serait bien d'utiliser les termes approppriés au lieu d'essayer de nous endormir