« La Commission devrait s'abstenir de faire des concessions susceptibles d'avoir un impact négatif sur l'agriculture européenne lors de la négociation d'accords commerciaux internationaux », selon un communiqué du Parlement européen, qui a adopté, mardi, une résolution sur le sujet.
En outre, « ils mettent en garde contre les effets des négociations commerciales avec le Mercosur et critiquent l'accord récent avec le Maroc ».
« La production agricole de l'UE garantit la sécurité et la qualité alimentaires, rappellent les eurodéputés. Aussi veulent-ils que les normes élevées de l'UE en matière d'environnement, de bien-être des animaux ainsi que de santé soient appliquées aux marchandises importées afin d'assurer une concurrence équitable et la protection des consommateurs », poursuit le communiqué.
Le Parlement souhaite que la Commission européenne mène des études d'impact qui soient rendues publiques avant d'entamer des négociations. Il veut également être impliqué dans les négociations commerciales.
L'UE a fait une « offre extrêmement généreuse » concernant l'agriculture dans le cadre du cycle de négociations de Doha à l'OMC « sans avoir été payée de retour par des concessions équivalentes », estiment les eurodéputés.
Ils demandent par conséquent à la Commission « d'éviter de faire des propositions qui préjugeraient des décisions à prendre en matière de politique agricole commune après 2013 ».
« La Commission devrait toujours veiller à assurer la symétrie des concessions tarifaires lors de l'examen des accords de libre-échange, surtout avec des pays à vocation agricole, comme ceux du Mercosur », ajoute le Parlement.
Il critique vivement la Commission pour avoir repris les négociations avec le Mercosur, sans en avoir discuté avec le Conseil. Il lui demande de protéger les intérêts des agriculteurs et de proposer une étude d'impact des répercussions d'un tel accord, pour en débattre avant que les discussions soient finalisées.
« Le récent accord UE-Maroc ne semble pas non plus équilibré », affirment les eurodéputés. Les marchés européens se sont presque entièrement ouverts aux importations en provenance du Maroc, alors que les exportations vers ce pays, pour certains produits, sont encore soumises à des limitations de quotas, observent-ils.