Dans un communiqué du 7 septembre 2015, le Parlement européen fait part de sa volonté d'interdire le clonage d'animaux à des fins agricoles en Europe. Il rappelle qu'un projet législatif avait été approuvé en juin, et sera soumis à un débat puis à un vote le 8 septembre. Il pourrait n'entrer en vigueur qu'en 2016, au plus tôt. Pour l'heure, le commerce de produits issus d'animaux clonés dans l'Union européenne requiert une approbation préalable à la mise sur le marché délivrée par l'Autorité européenne de sécurité des aliments.
Des études scientifiques pointeraient du doigt la mauvaise santé de certains animaux clonés. Sans compter les préoccupations sur le bien-être animal que le clonage pose à la société. L'Autorité européenne de sécurité des aliments, elle-même, serait réservée sur la santé et le bien-être des animaux.
« En raison des effets négatifs sur le bien-être des animaux, le clonage à des fins agricoles est rejeté par une grande majorité de consommateurs, assure Renate Sommer, députée démocrate-chrétienne allemande et rapporteure à la commission de l'environnement. En outre, nous n'avons pas besoin de clonage pour assurer l'approvisionnement de viande dans l'Union européenne. »
Certains rapporteurs poussent l'interdiction du clonage au-delà des clones eux-mêmes, proposant aussi d'intégrer sperme, embryons, descendants et tous les produits dérivés de ces animaux. « Le clonage ne serait cependant pas interdit à des fins de recherche, de conservation de races rares ou d'espèces menacées, d'utilisation pour la production de produits pharmaceutiques et de dispositifs médicaux », précise le Parlement.