Selon le bulletin Info-Niño/Niña publié jeudi par l'Organisation météorologique mondiale (OMM), la probabilité que survienne un véritable épisode El Niño atteint « 60 % entre juin et août et passe à 75-80 % pour la période octobre-décembre ».
« En se fondant sur les avis des Services météorologiques et hydrologiques nationaux, de nombreux gouvernements ont déjà commencé à se préparer pour l'arrivée d'El Niño, qui est associé à des sécheresses et des inondations régionales dans diverses parties du monde et tend à faire monter la moyenne mondiale des températures en surface », indique l'OMM.
« Les températures dans le Pacifique tropical ont récemment augmenté pour atteindre des niveaux correspondant à une anomalie El Niño de faible intensité mais les conditions atmosphériques (telles que la pression au niveau de la mer, la nébulosité et les alizés) sont restées neutres, ce qui indique que le phénomène, qui dépend essentiellement des interactions entre l'océan et l'atmosphère, n'est pas encore bien installé. Néanmoins, d'après le bulletin Info-Niño/Niña, fruit d'un consensus entre experts du monde entier, il est toujours probable qu'apparaissent des conditions atmosphériques caractéristiques d'un épisode El Niño type à l'échelle du bassin », explique l'OMM.
« Le Pacifique tropical devrait continuer à sa réchauffer dans les mois à venir, avec un pic attendu au dernier trimestre de 2014. L'intensité potentielle d'El Niño reste incertaine mais il semble plus probable qu'elle soit modérée plutôt que faible ou forte », ajoute l'OMM.
Mercredi, Jean-Pierre Céron, climatologue à Météo-France, expliquait que « les dernières prévisions saisonnières expertisées par Météo-France, actualisées le 15 juin, vont dans le sens d'un El Niño faible à modéré, qui atteindrait son intensité maximale à l'automne ».